Bilan des quelques heures d'exactions du mardi 20 octobre 2015 à Moirans : 35 véhicules incendiés dont 18 étaient en état de marche. 125 trains arrêtés. Un gérant de casse agressé. 18 plaintes. Deux cents gendarmes mobilisés. Dégâts à la gare, ainsi que dans un restaurant et au collège, qui n'ont pas été épargnés.
Quinze jours après, il n'y avait toujours aucune interpellation au sein de la-communauté-des-gens-du-voyage-sédentarisés. Par contre, "Manuel Valls s'était rendu dans la ville avec un message de fermeté, assurant que "la république ne pliera pas" et promettant des "sanctions à la hauteur de la violence"."
Sitôt dit, sitôt fait. Ah ça n'a pas tardé hein ! Suite à cette visite, il n'y a eu qu'une interpellation. Bon, personne des gens du voyage évidemment. Ils ne sont plus là. Et pire; trop dangereux. Non. Un jeune qui a eu l'audace de lui faire une quenelle pour exprimer son désaccord politique.
Oh mais c'est qui n'a fait ni une ni deux, l'Manolito. Et vas-y que j't'envoie les flics arrêter le malotru cinq jours après.
La république qui est faible devant la racaille organisée, et ferme avec les citoyens, a trouvé en la personne d'un manifestant le bouc émissaire symbolique. Le gouvernement va enfin pouvoir faire montre de fermeté, afin de corriger ce crime de lèse-majesté envers le premier sinistre en chef.
Moirannaises, moirannais, vous voilà prévenus.