1 mars 2008
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Politique |
. Une affiche publicitaire présentant le dernier Courrier INTERNATIONAL a été censurée par la régie publicitaire de la RATP. L’affiche de la Une qui titrait entres autres « Vu de Madrid : Sarkozy, ce grand malade », faisait référence à des articles d’El Pais du 21 février, qui contenaient les considérations suivantes : « L'infirmité dont souffre Sarkozy n'a pas la gravité du cancer de la prostate de Mitterrand, mais elle affecte cet organe vital qu'est l'ego, et qui souffre d'une hypertrophie probablement irréversible ». | |
.Cinéma |
. La partie la plus critique du discours de Mathieu Amalric ( CESAR 2008 du Meilleur acteur pour son rôle dans Le scaphandre et le papillon ) n'a pas été lue lors de la cérémonie. Celui-ci s’étonne dans un courriel à l’AFP et aux Cahiers du Cinéma : « Je n’en reviens pas. Je ne savais pas que c’était si simple que ça, la censure ». Bienvenue au club ! Voici ci-dessous le courriel et le texte intégral du message envoyé aux Cahiers du Cinéma. |
Message électronique de Mathieu Amalric : De Panama je t’envoie le texte que j’avais envoyé au dernier moment aux Césars au cas où. Et comme le cas où est arrivé, il a été lu, paraît-il très bien, par De Caunes mais.... pas jusqu’au bout. Je n’en reviens pas. Je ne savais pas que c’était si simple que ça, la censure. | ![]() |
Message de Mathieu Amalric lu par Antoine De Caunes à la cérémonie des César |
Antoine, tu le lis avec hésitation et bafouillements Oui bon ben... euh... alors là on frôle le n’importe quoi : Lindon ; trois fois nommé, zéro compression Darroussin ; deux fois... nada Michel ; quatre fois comme acteur... résultat blanc Et le pompon, Jean Pierre Marielle. Sept fois nommé !!! Et jamais la fève, même pas pour les Galettes. Chapeau ! ... De Panama, d’où je vous fait un vrai faux-Bon...D. L’autre vilain de Lonsdale aussi il paraît. Enfin, mouais, mais... non ce qui fait plaisir, c’est que le Scaphandre, c’est bien la preuve qu’un acteur n’existe qu’à travers, qu’en regard de ses partenaires. Parce que qui voit-on à l’image, qui fait prendre vie au Jean-Do de fiction ? C’est Chesnais, c’est Ecoffey, Arestrup, Watkins. Ce sont Marie-José, Olatz, Consigny penchées vers lui, vers moi, vers vous, tendres, drôles et attentives. C’est Marina en Vierge Marie, c’est Emmanuelle Seigner qui joue pas la Sainte et qui du coup donne corps, chair et souffrance à Bauby. Ta fille aussi, Emma qui carrément provoque le miracle. Et c’était Jean-Pierre Cassel, doublement. Le Papillon c’est la preuve que, quand il y a un réalisateur, les techniciens sont des roseaux pensants. Que tout se mélange, que sur un plateau tout est dans tout, qu’on peut être, (ce joli mot), une équipe PAS technique... parce que franchement qui c’est l’Acteur quand c’est Berto, le caméraman qui fait, qui EST le regard. C’est LUI qui, par les mouvements de sa caméra crée les mouvements de la pensée de Jean-Do. Oui, quand il y a un réalisateur... Julian. Je pense fort à une autre équipe. Celle, médicale, de l’Hôpital Maritime de Berck-sur-Mer où on a tourné et où Bauby a passé un an et demi. Le vrai et le faux, la réalité et la fiction... on ne savait plus. D’ailleurs c’est drôle, je me souviens. Le décor de la chambre, pour avoir plus d’espace, était reconstituée dans une grande salle au rez de chaussée de l’Hôpital, la salle des fêtes. Avec au dessus de la porte, une enseigne en grosses lettres rouges : CINEMA. Ça ne s’invente pas. ET LÀ DE CAUNES S’ARRÊTE Mais la salle de cinéma. Oui, la SALLE de cinéma, elle, doit pouvoir continuer à s’inventer. Insupportable "trompe l’œil" des multiplexes. Les chiffres comme seule ligne d’horizon. Aveuglement, brouillage, gavage, lavage. Et quelle solitude. Vous avez déjà parlé à quelqu’un dans un multiplexe ? Pas moi. D’ailleurs c’est impossible, ce qui compte c’est le flux. "Circulez s’il vous plaît, y’a rien à voir" . Au suivant ! bande de Brel. Alors que le travail souterrain, patient, divers, dédié au public, aux écoles, aux rencontres que font et on envie de faire tellement d’exploitants de salle se voit de plus en plus nié aujourd’hui. La Question humaine n’aurait par exemple jamais fait autant d’entrées sans le travail de curiosité des exploitants de province et de l’ACRIF. Ce tissu de salles, que le monde entier nous envie, est notre cœur, nos poumons. Sinon... Sinon on va tous finir devant nos "home cinéma" à se tripoter la nouille... Bons baisers de Panama... Mathieu . |
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Forums |
. A plus petite échelle, sur les forums de Libération.fr on n’aime pas non plus que l’on s’attaque … à ses lecteurs ( ? ) ou à la démo-crassie ? On peut voir ça sur les forums :
Et quand l’on ( votre serviteur ) veut réagir sur ce qui suit :
avec le discours suivant :
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