« George Fitzhugh ... « ... publie en 1854 un ouvrage qui comporte dans son titre un mot nouveau de ce côté de l'Atlantique, celui de sociologie. Ce choix est éloquent. Comme les auteurs socialistes, Owen, Fourier et Marx, Fitzhugh croit discerner les signes annonciateurs de la société libérale. La misère ouvrière, les grèves, les émeutes et les insurrections que connaissent alors les pays industriels, l'incitent à dénoncer en termes très durs le « cannibalisme social » qui fait que les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres. ... Il en vient à opposer le sort du salarié exploité sans limite par le capitalisme, à l'esclave vis-à-vis duquel le maître a des responsabilités et des devoirs que l'employeur n'a pas envers son employé : le nourrir, le loger, le vêtir, le soigner, veiller sur sa vieillesse. Par comparaison, la situation de l'esclave lui paraît donc enviable. » |
Dominique VENNER Extrait du livre « LE BLANC SOLEIL DES VAINCUS » |
Un siècle et demi plus tard, ce sont les ouvriers exploités, toujours de la même façon, qui demandent à choisir d'êtres ... en plus, esclaves. Les problèmes sont les mêmes, mais de plus, ils demandent eux-mêmes de revenir sur le peu de libertés acquises. Depuis plus d'une décennie les ouvriers se font ouvertement baiser car ils acceptent de reculer sur tous les fronts. C'est l'histoire du type qui creuse sa tombe sous la menace de se faire tuer. C'est un mauvais film. Qu'est-ce qu'ils ont à perdre ? Voilà des mecs qui voient les grandes boites faire des bénéfices énormes - des grandes entreprises qui depuis des années et même au plus fort de « la crise » et malgré des pertes, continuent à gagner de l'argent - qui voient les dirigeants des grands groupes partir avec des parachutes dorés notamment chez Yahoo en janvier, « qui va verser 19 millions de dollars en 2009 à sa nouvelle patronne Carol Bartz, ( et qui ) a décidé de ne pas octroyer d'augmentation annuelle de salaires à ses employés. Une mesure d'austérité visant à réduire les coûts. », qui voient l'état distribuer des milliards aux banques et aux entreprises et qui acceptent de revenir aux 40 heures, qui acceptent d'aller travailler dans les pays de l'est pour 200 euros, et qui s'étonnent que les patrons en profitent pour leur mettre la tête sous l'eau. On rêve là ! ? |
Les capitalistes avec qui vous avez négocié vous ont baisés ? Ben oui les gars, qu'est-ce que vous croyez ? Fallait pas négocier un recul des acquis ! C'est évident que lorsque l'on recule, devant les capitalistes, ceux-ci avancent. C'est une logique que pourrait même comprendre un minot de 10 ans, merde ! |
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Un patron peut partir, rien qu'avec ses indemnités, il peut vivre quelques centaines d'années. Quand un ouvrier part, rien qu'avec les indemnités, il ne peut vivre, avec un peu de chance, que quelques centaines ... de jours. |
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