La France se réveille avec la gueule de bois, et certains de ses émigrés s'en rendent compte avec plus de clairvoyance que certains français. |
![]() | Après « Le ventre de l'Atlantique » de Fatou DIOME, où celle-ci tirait la sonnette d'alarme en mettant en garde les candidats à l'immigration contre les mirages de l'Europe, à son tour, Omar BA nous livre son vécu pour faire comprendre à ceux qui veulent partir, que l'Europe n'est pas aussi grasse et riche qu'on le prétend, et que l'Afrique n'est pas si miséreuse et pauvre que cela. |
Si le livre de Fatou DIOME avait une musique, une tendresse que n'a pas celui d'Omar BA, celui-ci évoque plus durement les problèmes et les tragédies rencontrées par les émigrés, la culpabilité de certaines élites africaines. Ce n'est pas seulement un témoignage, mais des solutions et des espoirs qu'Omar BA nous livre ici. Sera-t-il écouté ? |
« Je veux que ces amis entendent raison, qu'ils rêvent d'Afrique au lieu de fantasmer sur une Europe qui n'est pas comme ils l'imaginent. Je veux que mon expérience leur ouvre les yeux sur la vraie Europe, celle-là qui prend en otage, qui éloigne de l'Afrique et qui ne tient pas ses promesses d'une vie paradisiaque, et se rapproche plutôt de l'enfer. Je veux faire comprendre aux jeunes d'Afrique que cette Europe ne vaut pas de risquer sa vie car on y endure, comme partout ailleurs, des souffrances, des impasses, et des échecs récurrents. » ... « Je préfère rester pragmatique. J'estime que ce n'est pas en dissertant sur les droits de l'homme qu'on arrêtera l'hémorragie qui vide l'Afrique de son sang. ... ... est-ce que, jamais, dans l'histoire contemporaine, les frontières d'un pays se sont ouvertes pour laisser passer tout le monde ? Non, évidemment. Tous les pays ont une politique d'immigration ou d'émigration, qu'ils l'avouent ou non. Sauf ceux d'Afrique noire et je le déplore... » ... | ![]() |
« Certains esprits se demanderont de quel droit je me permets de prodiguer des conseils aux Africains : parce que j'en suis un et que j'ai connu l'autre rive de la Méditerranée. Nul n'a plus le droit que moi d'agir de la sorte. Car je me suis aperçu qu'en Europe, c'est la croix et la bannière pour réussir, y compris pour une large frange d'autochtones. » |
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Si nous ne pouvons accepter l'immigration sauvage, il est par ailleurs intolérable de ne pas reconnaitre l'apport historique des tirailleurs Sénégalais ( qui rappelons-le est un terme générique regroupant diverses origines Africaines ) ainsi que les indochinois, harkis et autres combattants « étrangers ». Quand je parle de reconnaissance, je ne parle pas ici des blablas Chiraco-Sarkoziens - on en a rien à foutre et eux non plus d'ailleurs, de ce genre de reconnaissance ; leurs combats font partie de l'histoire de France : ce sont des faits ! - mais de les payer, et même de les indemniser avec effet rétroactif et excuses, de la même manière que sont pensionnés les soldats Français qui ont eu la chance d'en sortir après avoir combattu le même ennemi. |
Mémorial de l'Armée d'Afrique à Fréjus ![]() « Passant, ils sont tombés fraternellement unis pour que tu restes Français » |