17 décembre 2006
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Trois heures déjà ! Trois heures que tu es partie, trois heures à attendre ce maudit train qui me ramènera à « ma vie ». Après deux jours d’abstinences ( en toutes sortes - je dis ça pour « les autres » - ), le premier cigare que j’ai repris avait le goût âcre de ton absence. Cent fois ces deux jours passés, j’aurais aimé te prendre dans mes bras, te serrer contre moi et te crier ce mélange invivable de désirs et d’amitié, cette osmose impossible que certains ne pourraient comprendre. Toi-même, le comprendrais tu ? Et ce maudit train dont le chauffeur se fout des gens qu’il transporte, de leurs vies, de leurs désillusions, de leurs espoirs, ce maudit train m’éloigne de toi. Quand je t’ai quittée, j’ai eu l’impression de tomber dans un précipice dont je me serais aussitôt accroché au rebord. Mais tu ne m’avais pas vu tomber. Et j’ai attendu, suspendu dans le vide, les tripes nouées, le coeur au bord des larmes que tu reviennes me prendre la main. Quand le train est parti, j’ai eu l’impression d’avoir lâché prise pour encore des jours, des mois... à jamais qui sait ? |