17 décembre 2006
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Il me faudra franchir un jour, l'espace qui sépare la vie de la mort pour rejoindre celle-ci à nouveau. Partir sans bruit, partir sans cris, et au dernier moment, penser, avoir le temps de penser aux êtres aimés. Partir en ne laissant derrière soi que l'écho à présent futile et vain des pleurs de tristesse des amis, vite balayés par le temps qui les remplacera par les souvenirs. Souvenirs à leurs tours balayés par l'implacable égrénement du sablier de la nuit des temps. Mourir en laissant derrière soi toutes sortes êtres humains dont paradoxalement la seule grandeur et le seul épanouissement se trouvent dans la guerre et dans l'amour, et dont la damnation de ces mêmes êtres se trouve dans les mesquineries journalières ainsi que dans la destruction de la nature. |