18 décembre 2006
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Lettre ouverte à Monsieur Jacques CHIRAC, Président de la République française. En ces temps légers de fin d’été où vous présentez votre « raie publique » aux photographes, vous auriez du jeter un voile de pudeur sur vos propos au sujet des attentats sur le sol américain. Je suis « français » par la nationalité apposée sur ma carte d’identité ; je suis « français » par les impôts de tous genres imposés par vous et vos semblables qui nous avez infligé l’Europe de Maastricht; je suis « français » par la honte des scandales en tous genres – politiques, économiques - de nos dirigeants, de leur incapacité à nourrir les concitoyens, de la honte de vous-même Monsieur CHIRAC et de vos potes, copains-coquins, de Robert HUE à Jean-Marie Le PEN, en passant par Lionel JOSPIN et Cie… « Français », je suis obligé de l’être si je veux continuer à revoir et à vivre ma région, mon Europe, même si la mienne n’a pas les couleurs de celle de Maastricht. Vous avez cru bon de parler « du peuple français en entier » qui se joignait aux lamentations du peuple américain suite aux attentats. Alors, en français obligé comme certains autres, laissez-moi, laissez-nous au moins un peu de liberté; celle de ne pas nous récupérer aux yeux du monde : la liberté de ne pas penser comme vous. Si je compatis à la douleur des victimes civiles innocentes, individuellement, car je respecte l’être humain, je me fous par ailleurs de l’ensemble du peuple américain, qui depuis deux cent ans ne cesse de s’ingérer presque toujours avec violence dans la politique d’un tas de pays à travers le monde, pays qui ont le malheur de ne pas penser comme eux. Les attentats qui ont épargné l’Amérique et la Russie, ces deux grands complices qui se servaient de l’Europe comme champ clos du terrorisme pendant toutes ces années où la terreur frappait notre sol, se déplacent, et viennent à présent frapper enfin les deux grands à leur portes. Puisse cette gifle qui à été assenée cette fois aux américains, leur permette de calmer leur arrogance, d’amener un peu plus d’humilité à eux qui se croient tout permis à travers le monde, de jouer tantôt à l’apprenti sorcier, tantôt au gendarme, au détriment du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Un communiste célèbre avait dit un jour : « les capitalistes sont tellement bêtes qu’ils nous vendront la corde qui servira à les pendre ». C’est exactement ce qui se passe. Les Américains ont joué la carte des talibans au lieu d’aider Ahmed Shah MASSOUD. Et pendant que des femmes et des enfants, tout le peuple Afghan subissait le joug des talibans, les occidentaux ne se sont scandalisés que quand ceux-ci ont fait exploser des statues de pierre. Rien d’étonnant alors si certains ont compris qu’il valait mieux s’attaquer aux symboles américains du pouvoir et de l’argent. Que les Américains à présent, ne viennent pas se plaindre ; leur propre argent sert à présent à financer les attentats contre eux-mêmes. Alors à l’avenir Monsieur le Président, ayez un peu de décence dans vos propos en ayant à l’esprit que si le régime de pacotille où nous nous trouvons peu donner au plus grand nombre de français l’illusion d’une démo-crassie ( oui, je l’écris comme cela ), il n’en est pas de même pour tous les citoyens qui composent ce pays, dont certains refusent de bêler avec le troupeau. Et sachez par ailleurs, que même la pire des dictatures n’a jamais pu empêcher l’être humain de penser. 14 septembre 2001 Gilles PILARD |