17 août 2007
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… de l’art ou de la cochonne ? Jeudi 19 juillet. Elle s’appelle Rindy Sam et est artiste peintre. D’une démarche chaloupée, la jeune femme d’une trentaine d’années s’avance vers le guichet et prend son billet pour l’exposition : 5,50 euros. La voici à présent dans la salle du musée d’art contemporain d’Avignon. Elle est venue contempler la collection Lambert. Soudain, elle s’arrête. Fascinée. Il est là. Un monochrome blanc de trois mètres sur deux, peint en 1977 par Cy Twombly, un peintre américain. Il est là comme l’incarnation de la pureté, de la plénitude. Une vague de chaleur l’envahit. Elle se penche et pose délicatement, sensuellement, les lèvres sur la toile immaculée, y laissant une empreinte d’un rouge sang ; telle une magnifique signature écarlate, tel le papillon rouge posé sur la couverture du recueil éponyme de poèmes de Gilles Pilard. Hum, oui, bon je m’égare. Mais c’est beau hein ? ça pourrait faire un bon début de roman. Bon, manque de pot, la toile fait partie d'un triptyque évalué à deux millions d'euros. Ouuuups ! C’est là que cela se gâte. Car la belle sera jugée par le tribunal correctionnel d’Avignon le 09 octobre pour « dégradation d’œuvre d'art ». Deux millions d'euros : quel déconneur ce Twombly ! Des monochromes blancs, il y en a de plus en plus. Des Klein, Whiteman, Malevich, etc… il y en a qui aiment ; et c’est vachement dur à faire quand on est peintre, hein ! Mais selon un communiqué de 20Minutes.fr avec AFP, la belle Rindy Sam aurait déclaré : |
"J'assume mon acte. Cette toile blanche m'a inspirée. On me dit que c'est interdit de faire des choses pareilles, mais c'était totalement spontané". … Elle conteste avoir commis une dégradation d'oeuvre d'art. Le directeur de la Collection Lambert et commissaire de l'exposition d'Avignon, Eric Mézil, avait dénoncé un "viol" de l'oeuvre d'art. "Elle parle d'amour, mais c'est un viol, il faut qu'elle comprenne ce qu'est la propriété intellectuelle d'un artiste", avait-il déclaré. La toile endommagée sera restaurée une fois les expertises achevées. M. Mézil a précisé que plusieurs laboratoires de cosmétiques avaient donné à la collection Lambert les composants chimiques - habituellement secrets - de leurs rouges à lèvres afin de nettoyer le tableau. Il a également reçu une proposition d'un laboratoire de la Nasa pour le restaurer. * |
* Tu m’étonnes : les composants chimiques ne risquent pas de rester longtemps secrets … Elle aurait aussi déclaré que : « l’artiste avait laissé ce blanc » pour elle et que le tableau était « encore plus beau » après son geste. Hummmm… là je veux bien la croire. D’après l’Express.fr : |
Les avocats de la partie civile comptent demander trois dédommagements: un pour la dégradation de l’œuvre, un pour l’atteinte à la réputation du musée et un dernier pour la non-prolongation de l’exposition jusqu’au mois d’octobre, qui pourrait être due au dépit de l’artiste américain. En attendant, on n’a jamais autant parlé de Cy Twombly, et la fréquentation de l’exposition a augmenté. |
Bon, c’est déjà ça. à 5,50 euros l’entrée, il ne faudra qu’un peu plus de 360 000 visiteurs pour rembourser « l’œuvre ». |
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François Hallard AFP/Collection Lambert/Arch. A droite, le monochrome du peintre américain Cy Twombly exposée à Avignon et qui a été embrassé par l’artiste peintre Sam Rindy . |
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Divers monochromes blancs de Whiteman et Cie. . |
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Oh merde ! Je l’ai signé. Y vaut plus rien. Miss Rindy Sam, vous ne voulez pas vous défouler dessus histoire de le valoriser ? Ouf. J’en ai déjà des vapeurs … |