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  • : Ce blog réunit mes écrits depuis des années sur divers sujets : actualité, politique, fascisme, religion, sexe, amitié, sous forme de pamphlets, d' articles, de nouvelles et de poèmes. Il est mis à jour régulièrement. Bon voyage dans mon univers !
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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 19:25

Michel Maure est dehors. Cet ex-médecin de 61 ans, qui s’était autoproclamé «l’un des plus grands chirurgiens esthétiques du monde», est sorti de prison où il purgeait une peine de trois ans ferme infligée par la cour d’appel d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) en avril 2009.

L’ex-praticien, radié définitivement en 2007, avait été rejugé pour «emploi dissimulé, publicité mensongère, tromperies aggravées, mise en danger de la vie d’autrui et blessures involontaires». Quatre-vingt-seize de ses anciens patients, essentiellement des femmes, avaient porté plainte contre lui, dénonçant les opérations ratées, les souffrances atroces et les conditions hygiéniques déplorables en vigueur dans sa pseudo-clinique de Marseille. Michel Maure, qui aura passé deux ans et huit mois derrière les barreaux, doit être prochainement jugé pour « exercice illégal de la médecine ».

12/09/2010 Extrait leparisien.fr

« J'ai souffert le martyre, j'ai tout senti, les actes de coupures, les doigts qui rentrent sous ma peau, la pose des implants et puis quand il m'a recousue. Je me suis évanouie à deux reprises pendant l'intervention… » Au procès de Michel Maure, on ne compte plus les témoignages comme celui-là. (…)

Tout se passait donc dans sa clinique Saint-Bernard, établissement pourtant fermé sur décision administrative depuis 1995 ! A ses patientes qui s'interrogeaient d'avoir attendu devant une grille fermée, de ne croiser personne dans les couloirs, d'avoir affaire à des personnels peu nombreux et en tenue de ville, le ex-chirurgien trouvait chaque fois des explications rassurantes. Seuls lui et ses deux assistantes hantaient les couloirs de la « clinique fantôme ». (…)

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« Quand j'ai vu le bloc opératoire, j'ai pris peur. Cela ressemblait plus à une cuisine », a témoigné Linda. Certaines ont vu le docteur Maure et son « assistante » marcher dans le sang qui s'écoulait au sol, une autre, venue pour une liposuccion, assure que le « pot à graisses » circulait d'un bloc à l'autre. Yamina raconte ainsi :« Il y avait plusieurs blocs. Je le sais parce que j'avais tellement mal que j'ai hurlé et j'ai entendu une dame, dans la salle d'à côté, qui disait “ce n'est pas normal qu'elle crie'… Je crois qu'elle est partie sans se faire opérer…” (…)

Si aucun drame n'est arrivé, chez certaines, les conséquences physiques et morales sont lourdes. C'est le cas par exemple de Catherine, qui a déjà témoigné dans des émissions de télé consacrées à l'affaire de la clinique fantôme et de son unique représentant. Plus de cinq ans après la pose de prothèses aux seins, son calvaire n'en finit pas :

“L'opération a été un échec total. Non seulement, elle a été extrêmement douloureuse, il m'a recousue à vif, je voyais des morceaux de chair sur un plateau qui devaient correspondre à des morceaux de mon sein gauche, je me suis uriné dessus pendant l'intervention parce que je n'avais pas osé utiliser les sanitaires tellement ils étaient sales ; mais j'ai également eu de très nombreuses complications après l'intervention. J'ai de nouveau consulté depuis et les médecins m'ont dit que tout n'était pas réparable tellement les dégâts étaient importants.”

Pour Yamina, opérée du nez, même “calvaire” :

“J'ai tout senti, j'avais l'impression que mon nez était soulevé. En plus, le Dr Maure m'avait convaincue de me faire refaire la poitrine. Il m'a opéré deux jours après le nez.”

Là, le président du tribunal, Vincent Turbeaux, l'interrompt, curieux de savoir pourquoi “après ce que vous aviez subi, vous y êtes quand même retournée ? ‘ Et Yamina, penaude, de répondre : J'avais payé’. (…)

extraits rue89.com

La première partie de son procès était achevée le vendredi 13 juin 2008 et le jugement prévu pour le 4 septembre. Mais deux jours après, le dimanche 15 juin il prend le large avec son yacht en violation avec son contrôle judiciaire.*
Interviewée dans un reportage télévisé, sa compagne Assia, vu ses lèvres et son « apparente opulence » - sans doute une ancienne patiente apparemment mieux réussie que les autres - avait quand même parvenu à mettre les voiles pendant la cavale de celui-ci.

De nouveau arrêté, il est alors incarcéré et condamné en septembre 2008 à 4 ans de prison dont 3 fermes pour tromperie aggravée, publicité mensongère et mise en danger d'autrui. Il est également condamné à verser immédiatement des indemnisations à ses victimes, allant de 2000 à 12000 euro par personne.

Il décide néanmoins de faire appel et est condamné par le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence le mercredi 1er avril 2009, sa peine est maintenue, quatre ans d’emprisonnement dont un avec sursis. Il s’est en outre vu signifier l’interdiction définitive d’exercice de la médecine et devra s’acquitter d’une amende de 75 000 euro envers les parties civiles.*

*Sources Wikipédia

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Femmes et hommes, ce sont donc plus de 90 personnes, adultes donc majeures et vaccinées, qui ont été victimes d’un chirurgien dont le numéro de téléphone se passait « entre copines », qui faisait sa pub dans les journaux gratuits, et qui prônait une chirurgie esthétique à la portée de toutes les bourses ( faites gaffe messieurs ).

Ce sont plus de 90 personnes responsables qui allaient de leur plein gré dans ce qui ressemblait plus à un immeuble désaffecté qu’à une clinique ( par la suite fermée par arrêt préfectoral ), où le matériel était rouillé, les médicaments périmés, qui ne s’étonnaient pas de ne pas avoir d’anesthésie générale, pour certaines de ressortir de suite après une opération.

Une victime racontait que « ses enfants la voyaient dormir 4 jours » et ils ne s’inquiètent pas plus que ça ; une autre que « malgré tout j’avais confiance parce qu’il parlait bien ».

 

Michel MAURE

Tête de Maure

Tous ces témoignages relèvent quand même d’un magnifique manque de discernement pour des personnes qui ont droit de vote. Ceci expliquant une fois de plus cela.

Celui qui par la suite s’est avéré aussi mauvais marchand de sommeil que chirurgien, a donc été condamné et est à présent remis en liberté.

Si notre président était aussi attaqué pour « tromperie aggravée, publicité mensongère et mise en danger d'autrui » envers ses électeurs, il prendrait grave. Heureusement que les cons qui ont voté pour lui n’ont pas le droit de porter plainte ; les finances du pays ne suffiraient pas.

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