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14 août 2015 5 14 /08 /août /2015 17:06

« Qui fait la révolution, laboure la mer » Simon Bolivar

 

Quand on lit le livre d’Yvon David et de Catherine Ecole-Boivin, jamais cette formule n’a eu plus de sens. Ce parallèle entre la dureté et la beauté de l’image du travail de laboureur et la ténacité du renouvellement de l’effort. (1)

Car Yvon David, lui aussi, l’a faite sa révolution.

Confronté dès l'enfance à la dureté de la vie, face à la violence paternelle et la peur qu’elle engendre d’une part et la résistance qui en découle, les vicissitudes de celle-ci l’ont forcé à vouloir se battre, apprendre, et s’élever.

Plus tard la rencontre d’un patron qui lui apprit le métier ; non seulement le savoir faire, la beauté du travail bien fait, mais lui a aussi insufflé la sagesse et le respect envers les équipages. (2)

Et il grandit, entreprend, crée, « retravaille » les bateaux et le concept de la pêche, faisant évoluer le métier au fil des années, par une constante volonté de grandeur et de dépassement. De ses voyages en Norvège, de la rencontre avec nos frères du nord, leur façon de pêcher, leur mode de vie et de travail, il en a aussi retiré de l’expérience.

Novateur, il incite la création d’une caisse de solidarité, combat pour la reconnaissance des pécheurs côtiers, réinvestit dans d’autres bateaux, avec, toujours à l’esprit, la formation et l’amélioration des conditions de vie des équipages.

Inlassablement, comme Sisyphe avec son rocher, il lui faut se battre contre l’administration, se battre contre les préjugés, la peur de la modernité, se battre afin de trouver des investissements, bien qu’à une certaine époque les banquiers étaient plus intelligents et moins (rapaces ?) frileux que de nos jours. Des combats de chaque instants mais avec toujours cette constante énergie de création et l’exigence propre de se remettre continuellement en cause.

Il est néanmoins de ceux qui, après avoir espéré en les promesses des politiques, ont déploré que l’entrée dans l’Europe n’ait pas eu les résultats escomptés. Le livre se termine par un constat affligé des résultats de cette politique européenne. Politique suicidaire pour nos pays, qui touche aussi nos agriculteurs, confrontés et cela depuis des lustres, à de serviles fonctionnaires qui favorisent des intérêts autres que ceux de la société. (3)

Aujourd’hui, les serviteurs de cette ploutocratie prétendraient mettre au pas, pêcheurs, agriculteurs, artisans, personnels hospitaliers et autres, en les calibrant, en les classant. Ils leurs prescriraient presque de ne travailler que 35 heures, et prétendraient même leur apprendre leur métier ; on se rend compte dans quelle déliquescence notre pays est tombé.

Pour ce qui est de la régulation des espèces, comme les chasseurs pour le gibier, les pêcheurs savaient quand et quoi pêcher. Ils n’avaient pas besoin de fonctionnaires ni de bobos écologistes qui n’ont à la bouche que des mots comme rendement et quotas, et dont les décisions et les lois mènent justement à des aberrations écologiques et économiques au détriment de la majorité de la population.

Une des conséquences de cette politique d’incapables est que les autres pays ne respectent pas les « règles ». Yvon David le reconnaît lui-même en un constat terriblement lucide : « comment critiquer leurs pratiques puisque nous avons, par découragement, par négligence et par nécessité économique cédé notre place ? »

Au fil des pages d’une biographie qui se lit comme un roman, on voit la progression de ce marin. Au fil des pages et des années passées, c’est une aventure qu’on ne lâche pas. C’est un hymne à l’amour du métier et de son environnement, malgré sa dureté. Le rôle de la femme dans la société, la famille, et la mort, sont aussi abordés avec beauté et pudeur, sans épanchements. La force et la consistance du récit vous fouettent au visage comme le font de violentes bourrasques, et dont les observations sur la vie en seraient les accalmies.

 

Combien faudra-t-il encore d’Yvon David à travers l’actualité, ces donneurs d’alerte, ces montreurs d’exemple pour que les gens se réveillent et réapprennent à (re)devenir des hommes ?

Restera-t-il seulement assez de temps pour redresser la barre ?

*          *          *          *          *

 

(1) Les marées du père Yvon par Yvon David et Catherine Ecole-Boivin aux éditions de la rue.

 

(2) J’ai un peu retrouvé à travers ce portrait d’homme, le genre d’homme qu’était un de mes anciens patrons, Monsieur Delacour dans les années 70 à Brix, quand j’avais fait quelques mois en tant que manœuvre maçonnerie ... un patron à l’écoute, consciencieux, et qui rétribuait plus que correctement ses employés. Le genre de patrons qui étaient d’une « autre race ».

 

(3) Il y a bien longtemps que certains se sont rendus compte des mensonges du système qui englobe TOUS les politicards français de quelque bord qu’ils soient, qui continuent à se revendiquer de ce même système qu’ils nomment « démocratie » et dont plus personne ne sait ce qu’il recouvre, sinon le constat de l’incapacité patente de nos dirigeants.

L’Europe de Maastricht, dont certains avaient comme nous autres combattu l’idée avant même qu’elle ne se crée, aurait dû avant tout, être politique, sociale, et enfin économique. Elle n’a été, et cela depuis le début, qu’uniquement basée sur l’argent, entre les mains d’une oligarchie qui tire les ficelles des marionnettes politiques de quelque bords qu’ils soient, et dont un des représentants les plus récents dans l’actualité a été le petit bouffon d’Alexis Tsipras.

Les politicards sont déjà arrivés par le vote à transformer les citoyens électeurs en de beaux moutons. Ces derniers sont heureux d’avoir mis en place les chiens qui les conduisent. Les moutons sont devenus de bons esclaves/consommateurs, dont certains ont été remplacés par des machines, avant d’être à nouveau dans l’avenir, être eux-mêmes remplacés par des robots, et enfin d’être exterminés car trop nombreux, par les robots en question dirigés par l’oligarchie en place. La population mondiale comme certains le préconisent, sera alors réduite à quelques centaines de millions d’habitants. La boucle sera alors bouclée.

Yvon DAVID : contre vents et marées
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