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  • : Ce blog réunit mes écrits depuis des années sur divers sujets : actualité, politique, fascisme, religion, sexe, amitié, sous forme de pamphlets, d' articles, de nouvelles et de poèmes. Il est mis à jour régulièrement. Bon voyage dans mon univers !
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19 décembre 2006 2 19 /12 /décembre /2006 22:21

 

Hé, Jean-Claude ! tu te rappelles le jour de ton enterrement ?

Rappelle-toi comme il faisait beau ce jour-là.

Les Dieux avaient sorti le soleil pour t’accueillir chez eux. Nous avons marché jusqu’à ta dernière demeure camarade, parents et amis confondus, et nous avions froid dans le cœur ...

Et il y avait les autres ! Tu les as vus d’en haut ces autres, ces bourgeois qui avaient l’habitude de te regarder de leur hauteur, affectant de t’ignorer. Et aujourd’hui, ils te connaissent, ils suivent ton corps qui t’a fait mal ces dernières semaines. Tu as du rire en les voyant, ces notables que tu méprisais qui sont venus se montrer comme à la parade. Où étaient-ils quand tu cherchais un travail, un logement. Aujourd’hui, c’est mieux de mettre leur nom sur ce qu’ils t’offrent : ces couronnes qui sont là de la part d’untel ou d’untel. Quelle pub ! De tous les bords ils étaient là. De droite et de gauche confondus dans la même hypocrisie, ils sont venus se montrer. Les élus ont même sorti leurs écharpes tricolores.

Elle est loin leur écharpe de la France que tu voulais. On allait la nettoyer, cette hypocrisie, te rappelles-tu ? Malgré la maladie tu parlais d’avenir. Tu avais cet espoir, cette éternelle jeunesse au fond des yeux. Sur ce vieux monde de merde, on allait bâtir quelque chose de beau, de propre. On parlait avec cet indicible espoir, né de l’amitié qui nous unissait, de cet ordre nouveau que nous allions bâtir sur toute cette médiocrité, après le grand soir.

Mais nous allons continuer Jean-Claude. Car comme le chante le poète, « par tout ce que tu as fait tu restes parmi nous ». Et si un jour, même si je veux tout lâcher, arrêter le combat, je sais que je n’aurais pas le droit, parce que je me rappellerai qu’à une période de ma vie, j’ai eu un camarade de 23 ans qui avait la leucémie et qui parlait encore d’espoir.

Je t’ai aimé, je t’aime ami Jean-Claude, comme j’aime les hommes comme toi. Les hommes qui ont le cœur pur et l’idéal au bord des yeux.

Cela fait bientôt un an que tu as disparu, mais il reste une chose qui ne meurt pas.

Cette chose s’appelle l’amitié.

A bientôt, ailleurs.

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