19 décembre 2006
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Hé, Stèph, pars pas encore
hé, Stèph, rappelle-toi ...
Les études les filles et le foot
tu étais un dieu pour nous tous
mais quand tu as touché à la came
tu es redescendu en flammes.
Et ton image s’est effacée
à travers les nuages de fumée
que tu rejetais vers le ciel
en quête de rêves artificiels.
Aujourd’hui j’ai vu ton dealer
qui faisait une gueule d’enfer.
Il a perdu tout bêtement
hier soir, deux de ses clients.
Le premier est mort d’une overdose
il n’aura plus de problème de santé.
Mais l’autre a rejoint un centre spécialisé, tu sais;
j’aurais aimé te voir faire la même chose.
Mais je n’ai pas à te juger,
et ce n’est pas de ta famille, de tes amis,
que je vais te parler,
car c’est de toi seul qu’il s’agit.
Tu veux te battre contre le système, le rejeter ?
Mais elle en a rien à foutre la société,
que tu restes dans un coin
à crever comme un chien.
Ne rêve pas Stèph; la société,
qu’elle soit où non pourrie,
tu en fais aussi partie;
alors commence par t’élever.
Car si tu veux la changer,
si tu veux l’humaniser,
commence par te réveiller et te secouer,
ne te réfugie pas dans la facilité.
C’est parce que je sais ce qu’il y a en toi
que je veux rester par amitié avec toi;
mais si tu décides de crever là,
je ne lèverai pas le petit doigt.
Hé, Stèph, déconnes pas,
réveilles-toi Stèph,
réveilles-toi ...