19 décembre 2006
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Il existe un monde
rempli d’humeurs vagabondes,
loin de notre univers de haine
où les hommes sont devenus ternes.
Ce monde des livres où l’écrit
projette la passion des hommes,
et qu’avec raison l’on nomme
amour, en littérature ou poésie.
Ce monde de beauté
fait de songes de sérénité,
tu peux parfois l’entrevoir
si tu portes la liberté et l’espoir.
Au bout du royaume du rêve
quand tu t’arrêtes à travers les pages,
tu dévores les mots d’ici-bas avec fièvre,
à la recherche des mythes sans âges.
Là, Drieu la Rochelle retrouve Aragon
et Boris Vian fête avec Lautréamont;
quand Yourcenar appelle Mishima,
Barjavel pleure Païkan et Eléa.
Alors le miroitement de l’eau bleue
se change en paillettes d’or,
et de la mandragore
coule l’hydromel des dieux.
Les larmes proviennent des rires,
la pluie se fige en lyres,
et les cités bétonnées
redeviennent des forêts.
Les pages ont des rides
que les mots ont pris sans vieillir,
quand passe dans le ciel limpide
l’émotion en nuages de soupirs.
Regarde les livres raconter la vie,
regarde les mots chanter la mort;
tu verras le soleil qui luit
à travers les deux décors.