17 décembre 2006
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Crever debout, la gueule ouverte vers le soleil,
en pleine nature, une balle dans la tête;
belle mort pour un poète qui veille;
pour cet écorché vif, ce sera jour de fête.
Belle mort pour celui qui aura crié souvent,
et jusqu'au bout, son espoir de liberté,
son désir de justice et de vérité,
en combattant parfois contre des moulins à vent.
Il ne chantera plus les licornes
ni les Walkyries de Sodome.
Mais qu'importe où il ira,
ce ne sera pas plus mal qu'ici bas;
car ça pue les magouilles politicardes
dans nos pays de cocardes.
Et quand dans les flammes de la future révolution
où beaucoup d'amis et de poètes périront,
le temps emportera au loin
le souvenir de ces écrivains
jusqu'à l'aube d'un jour,
où, comme frappés par l'amour,
les enfants d'une autre génération
au détour d'un roman, les redécouvriront.
Et qu'importe si comme le disait Bolivar naguère
" qui sert la révolution laboure la mer ",
à nouveau la jeunesse reprendre la plume et les armes,
pour rebâtir une société sans larmes.