25 décembre 2006
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( Originale ) Chanson pour l'Auvergnat Georges Brassens | ( Retouchée ) "Chanson pour le Corrézien" Gilles Pilard |
Elle est à toi cette chanson Toi l'Auvergnat qui sans façon M'as donné quatre bouts de bois Quand dans ma vie il faisait froid Toi qui m'as donné du feu quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés M'avaient fermé la porte au nez Ce n'était rien qu'un feu de bois Mais il m'avait chauffé le corps Et dans mon âme il brûle encore A la manièr' d'un feu de joie Toi l'Auvergnat quand tu mourras Quand le croqu'mort t'emportera Qu'il te conduise à travers ciel Au père éternel Elle est à toi cette chanson Toi l'hôtesse qui sans façon M'as donné quatre bouts de pain Quand dans ma vie il faisait faim Toi qui m'ouvris ta huche quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés S'amusaient à me voir jeûner Ce n'était rien qu'un peu de pain Mais il m'avait chauffé le corps Et dans mon âme il brûle encore A la manièr' d'un grand festin Toi l'hôtesse quand tu mourras Quand le croqu'mort t'emportera Qu'il te conduise à travers ciel Au père éternel Elle est à toi cette chanson Toi l'étranger qui sans façon D'un air malheureux m'as souri Lorsque les gendarmes m'ont pris Toi qui n'as pas applaudi quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés Riaient de me voir emmener Ce n'était rien qu'un peu de miel Mais il m'avait chauffé le corps Et dans mon âme il brûle encore A la manièr' d'un grand soleil Toi l'étranger quand tu mourras Quand le croqu'mort t'emportera Qu'il te conduise à travers ciel Au père éternel | Elle est à toi cette chanson, Toi le grand con qui sans façons De mon pays bafoues les lois Sous l’allure d’un chef d’état. Toi qui m’ bouffais mes impôts quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés T’avaient élu par lâcheté ; Ce n'était rien que des légumes Mais pour trois mille balles par jour Les contribuables y ont laissé des plumes Alors que toi tu courres toujours. Toi le grand con quand tu crèveras Quand le croqu'mort t'emportera Qu'il te jettes alors dans la Seine Oh ! pitre éternel. Elle est à toi cette chanson Toi l' politique qui sans façon As volé au peuple quatre bouts de pain Quand les pauvres crevaient de faim. Toi qui piochais dans ma paye quand Les croquantes et les croquants Tous les gens bien intentionnés S'amusaient à te voir voyager. Ce n'était rien qu'un peu de pain Mais il manquait aux pauvres alors Et il fallu qu’un artiste encore Crée les restos du cœur, enfin. Toi l'politique quand tu crèveras Quand le croqu'mort t'emportera Qu'il te conduise à travers rues Oh ! ver éternel. Elle est à toi cette chanson Toi l'étranger qui sans façon A cru qu’en France tout est acquis Déçu quand les gendarmes t'ont pris. Toi qui n'as pas applaudi quand Les croquantes et les croquants Tous les gens non menottés Riaient de te voir « charterisé ». Ce n'était rien qu'un petit airbus Mais pour les passagers dommage, Toi tu n’étais qu’un petit plus A la manièr' d'un surplus d’bagage Toi l'étranger quand tu mourras Quand la misère t'emportera Qu'il te conduise à travers ciel A ton pitre éternel. |
( Originale ) La mauvaise réputation Paroles: Georges Brassens Musique : Georges Brassens | ( Retouchée ) La mauvaise réputation Paroles : Gilles Pilard Musique: Georges Brassens |
e Au village, sans prétention, J'ai mauvaise réputation. Qu'je m'démène ou qu'je reste coi Je pass' pour un je-ne-sais-quoi! Je ne fait pourtant de tort à personne En suivant mon chemin de petit bonhomme. Mais les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Non les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Tout le monde médit de moi, Sauf les muets, ça va de soi. Le jour du Quatorze Juillet Je reste dans mon lit douillet. La musique qui marche au pas, Cela ne me regarde pas. Je ne fais pourtant de tort à personne, En n'écoutant pas le clairon qui sonne. Mais les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Non les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Tout le monde me montre du doigt Sauf les manchots, ça va de soi. Quand j'croise un voleur malchanceux, Poursuivi par un cul-terreux; J'lance la patte et pourquoi le taire, Le cul-terreux s'retrouv' par terre Je ne fait pourtant de tort à personne, En laissant courir les voleurs de pommes. Mais les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Non les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Tout le monde se rue sur moi, Sauf les culs-de-jatte, ça va de soi. Pas besoin d'être Jérémie, Pour d'viner l'sort qui m'est promis, S'ils trouv'nt une corde à leur goût, Ils me la passeront au cou, Je ne fait pourtant de tort à personne, En suivant les ch'mins qui n'mènent pas à Rome, Mais les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Non les brav's gens n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux, Tout l'mond' viendra me voir pendu, Sauf les aveugles, bien entendu. | e Dans ma vie sociale, sans prétention, J'ai mauvaise réputation. Qu'je m'démène ou qu'je reste coi Je pass' pour un je-ne-sais-quoi ! Je ne fais pourtant de tort à personne En évoquant parfois Evita PERON. Mais les « démocrates » n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux. Non les « démocrates » n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux. Beaucoup de monde médit de moi, Car je suis facho, ça va de soi. Tous les 20 novembre tiens, De José Antonio je me souviens. Créateur de la phalange c’ui là, Son souvenir ne me quitte pas. Je ne fais pourtant de tort à personne, En écoutant le clairon qui résonne. Mais les bourgeois n'aiment pas que L'on écoute d’autres chants qu'eux. Non les bourgeois n'aiment pas que L'on écoute d’autres chants qu'eux. Tout le monde n’aime pas tendre le bras Surtout les cocos, ça va de soi. Quand j’parle de VALOIS ou de KEMAL, Je vois des visages qui s’enflamment ; Et quand j’écris contre le gouvernement, Dans c’pays de merde comment faire autrement ? Je ne fais pourtant de tort à personne, En gueulant contre le mangeur de pommes. Mais les capitalistes n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux. Mais les communistes n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux. Tout les démagos se ruent sur moi, Mais pas comme leurs femmes, ça va de soi. a Pas besoin d'être Mussolini, Pour d'viner l'sort qui m'est promis ; S'ils trouv'nt une corde à leur goût, Ils me la passeront au cou. Je ne fais pourtant de tort à personne, En suivant les ch'mins comme la marche sur Rome. Mais les libéraux n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux. Non les libéraux n'aiment pas que L'on suive une autre route qu'eux. Tout l'mond' viendra me voir pendu, Sauf mes camarades, bien entendu. |