20 décembre 2006
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C’est un recueil de textes, poèmes, nouvelles, pensées, et articles, de fin des années 1980 au début des années 2000.
" ... Je ne suis pas maladroit, je suis fort, je ne suis pas fort, je suis passionné. Il y a en moi une passion que vous ne tuerez qu'en me tuant, et vous ne m'avez pas encore tué. Je compte avancer encore dans la vie à grands coups de maladresses. "
Pierre DRIEU LA ROCHELLE
( L'homme à cheval )
Nos amis les plus chers ont disparu;
un à un, ils succombèrent à l'approche de l'heure impérieuse.
Au banquet de la vie nous nous régalâmes du même vin,
une ou deux fois nous bûmes à la ronde; puis ils s'endormirent avant nous.
Omar KHAYYAM
Les deux nouvelles
"Amitié" et "Le vieil européen"
sont spécialement dédiées
à
FREDERIC SCUVEE
qui s'est endormi avant nous,
et à
JEAN-PIERRE GROULT
dit " ODIN ".
( suite à la lecture du VIEIL EUROPEEN ) Pas d’exercices de style et pas d’alexandrins pour te dire une joie ? Comment ? Ce que je viens de lire m’inspire de la joie ?! Oui. Une joie violente et presque douloureuse. Pudique, étranglée, dissimulée; presque comme un adultère. Comme si, à l’enterrement d’une personne aimée, je me réjouissais de découvrir quelqu’un qui, habillé de rouge, pleure des larmes sincères. LACRIMA ULTIMA. Joie de découvrir un bastion de conscience - même si leurs idées, leurs vouloirs, leurs peurs et leurs espoirs ne peuvent jamais synchroniser en tout deux êtres, je crois que trouver en l’autre une aptitude à ce que je nomme l’humanité, ouvre en grand les frontières du possible. Joie de marcher en terrain découvert. De déposer un temps les armes. Et de livrer son cœur nu sans crainte de faux-semblants. Car au-delà de la révolte et de la dénonciation, j’ai une formidable envie d’exister. Pourquoi aurions-nous tort ? A cause de notre minorité ? Pourquoi devrions nous nous taire sous peine d’être taxés de fous ? Pourquoi cantonne-t’on notre vie sur une limite de tolérance ? Une survie - offensive ! Aussi, quand mon âme voletant au gré des humains insensés, quand il est donné à mon âme d’approcher le parfum d’une âme similaire en justice ( si tant est que l’osmose soit possible ), c’est la joie qui m’emplit. Une joie - reconnaissance. Une joie - soulagement ... Car tout n’est pas perdu s’il en reste encore un. Et s’il n’en reste qu’un ... Valérie A-D. |