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  • : AMERZONE
  • : Ce blog réunit mes écrits depuis des années sur divers sujets : actualité, politique, fascisme, religion, sexe, amitié, sous forme de pamphlets, d' articles, de nouvelles et de poèmes. Il est mis à jour régulièrement. Bon voyage dans mon univers !
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20 janvier 2007 6 20 /01 /janvier /2007 22:18

 

 

cliquer ci-dessus

Voici une animation de la croix druidique que j'ai créée à partir des textes de Paul et René BOUCHET * en la finalisant sous la forme actuelle sous laquelle on la connaît le plus.
* leur ouvrage :
"LES DRUIDES, SCIENCE & PHILOSOPHIE" Guy TREDANIEL éditeur.
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17 janvier 2007 3 17 /01 /janvier /2007 21:05

Année révolutionnaire ?
Si l’on pouvait au moins supprimer deux des
principaux zéros qui prétendent nous diriger ! …
 
Ce qui est sûr, c’est que cela ne sera pas possible
avec les vieux pseudo révolutionnaires soixante-huitards
comme nous le montrent les photos ci-dessous …
*
Trouvé sur les Arènes, maison d'édition …
 
Almanach critique des médias
d’ Olivier Cyran et Mehdi Ba
 
La presse a abondamment glosé sur l’amant de Cécilia Sarkozy.
Elle est en revanche beaucoup plus pudique sur les amitiés viriles
de Nicolas. Sur les photos exclusives ci-dessous, prises le 30 mars 2005 place du Trocadéro à Paris, et confiées à L’Almanach critique des médias par un de nos complices, on découvre le ministre de l’Intérieur en affectueuse rencontre avec un proche non identifié.
Qui est ce mystérieux Bisounours qui enlace le patron de l’UMP ? Patience, vous allez le reconnaître…

Smac.

Avoir un bon copain,
voilà ce qui y a d’meilleur au monde !

Comment va le petit ?

Bon, j’y vais, j’ai une bouffe avec Rothschild

Eh oui, vous l’avez reconnu. Serge July, le patron de Libération.
À sa création en novembre 1972, ce quotidien a fait une promesse :
« Libération luttera contre le journalisme couché. »
Parole tenue : ces documents prouvent que devant le chef de la police,
il est bien debout sur ses deux pieds.

 

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17 janvier 2007 3 17 /01 /janvier /2007 20:51

*
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Vas-y, fais ton malin !
.
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C’était pas la peine de virer
le Front National de Toulon,
pour venir y faire de la provoc …

 

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15 janvier 2007 1 15 /01 /janvier /2007 02:55

*

*

 SI VIS PACEM CRYOGENUM
*
**
2010. C’est une pièce immense, aux larges baies vitrées. Aux murs, des tableaux des plus grands peintres du siècle passé, avec en prime question mobilier, le dernier cri en design contemporain. Devant le bureau du médecin en blouse blanche et cravate, l’homme engoncé dans le fauteuil semble petit. Nerveusement, il tourne et retourne entre ses mains une casquette de base-ball.
*
« Qu'est ce que la cryoconservation ?
* 
- C’est la conservation du corps entier, tête ou cerveau, de personnes récemment déclarées mortes légalement, dans l'espoir d'une réactivation future, donc une renaissance de l'organisme. Le mot est dérivé de cryogénie, de la science physique des très basses températures. Le stockage à long terme utilise l'immersion dans l'azote liquide
*
- Et comment cela se passera-t-il ?
*
- Et bien à votre mort, nous pouvons soit conserver un échantillon de votre ADN, cette conservation est à température de la pièce dans une fiole en verre. La garde de la fiole est entreprise par la SASC, la Société d’Assistance et de Sauvegarde des Corps. Cela pour 1500 Euros, le stockage d'un échantillon. Nous avons aussi la formule du corps entier, pour100 000 Euros, ou de 45 000 Euros pour uniquement la tête. Cette dernière option est la plus réclamée par nos clients. Mais cela n'inclut pas les coûts de prélèvement, transport et autres.
*
Nos prestations comprennent la perfusion par accès fémoral, ainsi que la préparation intégrale de diverses parties du corps, ou du corps entier. Nous avons un matériel très perfectionné, avec médecins, et perfusionistes, etc…
Nous avons par ailleurs un contrat avec la SASC. Ils sont les plus compétents pour toutes les interventions nécessaires qui concourent à la préservation de nos clients pour les conservations du corps entier. Ceux-ci sont titulaires d’un forfait pour le stockage à long terme.
*
- Et qu’est-ce que je devient à mon réveil ?
*
- Eh bien voilà ! il est indéniable que d’ici là, les avances en technologies, en médecine, et dans des tas de domaines, permettront de prolonger la vie. Si vous êtes malade, nous vous soignerons. Devenir Immortel monsieur, n’est-ce pas le désir de beaucoup d’êtres humains ? Hé bien c’est à présent à votre portée. Le premier versement se fait à la signature. Signez ici ! »
*
*             *             *
*
2837. L’homme se réveille. Enfin, sa tête se réveille. Il est affublé de sa casquette qu’il porte à l’envers. Des tas de fils sortent d’une boite en verre sur laquelle sa tête est installée. Il a l’air étonné.
Il entend une voix derrière lui.
*
« Hé, le 45867 se réveille ».
*
Deux hommes s’approchent et prennent son pouls, inspectent quelques graphiques. Il se trouvent dans une petite pièce à l’air délabrée.
*
« Il est à vous ! »
*
Devant lui, un bureau vétuste où est assis un homme en uniforme indéterminé. Derrière lui, un poster de Michael Jackson. L’homme a un nez retroussé et déformé. Il ouvre un dossier et le feuillette.
*
« Client 45867. Bonjour Monsieur. Bien, je serai bref. Vous avez souscrit il y a de cela exactement 827 ans un contrat de cryogénisation. A cette occasion, vous avez réglé la somme de 45 000 Euros.
*
- J’avais bien raison d’investir hein ! Apparemment ça a marché alors !
*
- Oui, enfin, non. Il y a quand même un petit problème. Vous vous doutez bien qu’en plus de 8 siècles il y ait eu beaucoup de changements sur terre. Durant les premières 500 années où vous avez souscrit votre contrat, il y eu en tout deux milliards d’adhésions. Devant tant de demandes, c’est là que nos ancêtres ont du arrêter le programme. Pendant ce temps, et au fil des siècles, nous avons eu à faire face à trois épidémies et nous en sommes à notre cinquième guerre mondiale. Il est vrai qu’un tas de découvertes ont été faites, mais nous faisons face actuellement à un problème de surpopulation. La terre compte à présent 17 milliards d’habitants. L’air s’étant raréfié, nos organismes se sont modifiés et nous avons muté comme vous avez pu le constater. Vous comprendrez bien que devant cet état de fait, nous ne puissions malheureusement vous garder parmi nous ; il n’y a plus de place pour vous en ce monde monsieur,… monsieur, heu … 45867 ?
*
- M’enfin, pourquoi m’avoir fait revenir alors ?
*
- Mais la déontologie, monsieur. Dieu merci, il nous en reste encore. Je fais partie d’une commission d’éthique qui tient à informer les clients de l’ancienne société de cryogénie de cet état de fait. Cela fait cinq ans que nous avons commencé à prévenir des gens comme vous, des plus récents aux plus anciens. Sur les deux milliards d’adhésions il n’en reste donc plus qu’environ 45800. Vous voyez, tout à une fin.
Somme toute monsieur, ne vous plaignez pas ; nous sommes bien gentils de nous être occupés de vous jusqu’à ce jour. Nous manquons d’argent pour la maintenance depuis déjà deux siècles. Nous vous avons fait revivre en quelque sorte, par principe, par respect de votre démarche, juste le temps pour vous expliquer qu’il ne faut rien regretter.
*
- M’enfin, mais …
*
- Silence. Nous allons devoir maintenant nous quitter car nous n’avons que quelques minutes à vous consacrer.
Vous m’en voyez désolé mais pour faire simple, et selon une formule consacrée à votre époque, vous nous pompez l’air ».
*
Le militaire fait un geste de la main à son assistant et celui-ci arrache une prise de courant, débranchant la tête qui penche de côté. Puis, il referme le dossier et en prend un autre en maugréant :
*
« Grotesque cette casquette... au suivant ! »
*
*
 

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15 janvier 2007 1 15 /01 /janvier /2007 00:10
 
 
Nyons 25 août 2037.
 
Le petit coin de la Drôme avait échappé à la vertigineuse progression des cités de béton. Une vieille Mégane Renault poussive s’arrêta devant le 5 rue gambetta. La vieille bâtisse avait été occupée au siècle précédent par les parents de l’écrivain René BARJAVEL où celui-ci avait vu le jour. Un couple d’une trentaine d’années descendit du véhicule, et pénétra dans la maison.
Quand elle fut à l’intérieur, la jeune femme se retourna avec un large sourire vers son compagnon.
 
« C’est exactement comme tu me l’avais décrit.
- Je savais que cela te plairait.
- Tout est réglé ?
- Oui. J’ai vu le notaire avant hier. Le contrat de vente est signé. La maison nous appartient. »
 
Ayant créé une entreprise sur Internet, le couple avait décidé de s’installer loin des villes, et de travailler, comme beaucoup, loin de la pollution des métropoles qui s’étaient développées à une vitesse vertigineuse.
Elle s’appelait Lise et lui Daniel. Tous deux avaient passé leur enfance dans des familles modestes, à la campagne, notamment lui qui était originaire de la petite ville. Aussi après quelques années de travail, et les nouvelles technologies aidant, ils décidèrent de s’installer au calme ; c’est pourquoi ils recherchèrent une maison dans son village natal, et leur choix se porta sur l’ancienne demeure de l’écrivain disparu en 1985. La petite rue n’avait pas changé, et l’ancienne boulangerie familiale, après avoir été revendue plusieurs fois, n’en avait pas pour autant gardé tout son charme.
 
Les premières semaines de leur installation furent consacrées au nettoyage et à la décoration de la vieille bâtisse. Lise voulait lui garder son cachet d’origine. Néanmoins, ils avaient décidé d’un commun accord de moderniser le sous-sol, en transformant la cave afin de pouvoir y installer leur bureau. Le sol étant encombré de vieilleries, et quand ils l’eurent dégagé, il se rendirent compte qu’il était inégal. Cela n’entama pas leur volonté et ils continuèrent les travaux avec enthousiasme.
Un soir, alors que Daniel préparait le repas, Lise l’appela.
 
« Viens voir; j’ai trouvé quelque chose. Vite »
 
Inquiet, Daniel se précipita à la cave. Lise qui avait précédemment retiré une ancienne couche de carrelage, était en train de déblayer avec ses mains, une couche de terre sous laquelle se dessinait une trappe. Son excitation était à son comble quant elle l’ouvrit. Daniel l’avait rejointe et une odeur de renfermé s’échappa dès l’ouverture de la trappe, réfrénant leur ardeur.
La surprise passée, ils découvrirent un escalier encore en assez bon état et après avoir pris une lampe torche, ils descendirent une dizaine de marches et se retrouvèrent dans une petite pièce d’une douzaine de mètres carrés. Celle-ci était encombrée de divers appareillages vieillots et d’une sorte de tableau de commande.
 
Sur une petite table en bois vermoulu, une enveloppe était posée en évidence. Daniel s’en empara et ils remontèrent au salon afin d’en prendre tranquillement connaissance. Après s’être assis, ils ouvrirent l’enveloppe jaunie sur laquelle était écrit d’une écriture posée :
  
A celui qui trouvera ces écrits,
en espérant qu’il en fasse bon usage…
  
Le contenu était composé de plusieurs feuillets dactylographiés, apparemment sur tapés sur une vieille machine à écrire du genre Underwood. Daniel commença à lire à voix haute.
  
« Je m’appelle René BARJAVEL. Je suis né en cette belle ville de Nyons le 24 janvier 1911. En 1944 pendant l’époque troublée que nous avons connue, j’ai publié un roman intitulé « Le voyageur imprudent ». Cet ouvrage était le résultat de recherches personnelles sur le voyage dans le temps, et des aventures qui en ont découlé et dont j’en ai été malencontreusement le personnage central. C’est pourquoi j’ai placé cet ouvrage sous la forme d’une fiction, tellement l’histoire peut paraître étrange. Hélas, selon le vieil adage qui dit que la vérité dépasse la fiction, cette histoire est non seulement vraie, mais incomplète. En effet, non seulement les faits relatés dans mon roman sont véridiques, mais sinon la décence et l’histoire de nos jours n’étant pas préparés à certaines vérités, je n’ai pu relater à l’époque tout ce qui s’était passé. Ceux qui découvriront cette confession ( j’espère le plus tard possible ) sauront peut-être quoi en faire. Je ne sais si mon roman « Le voyageur imprudent » sera encore publié dans quelques années, mais il me semblait important que je puisse compléter celui-ci de façon officieuse. »
 
Il se tu. Le regard qu’il leva vers Lise reflétait la stupeur et l’étonnement. Celle-ci hocha la tête avec dénégation en s’exclamant :
 
« Non ! Attends Daniel, tu ne veux quand même pas me dire que c’est une sorte de testament laissé par l’écrivain dont tu m’as appris qu’il avait vécu dans cette maison ?
- alors quoi d’autre si ce n’est pas le cas ?
- Mais c’est fou non ?
- Tiens, regarde. A la fin de la lettre il y a les plans de la machinerie que nous avons trouvé en bas et une sorte de notice d’utilisation.
- Bon, ok. Calmons nous. Je crois bien que j’ai besoin d’un remontant.
- Moi aussi. Tu veux bien nous servir un whisky s’il te plaît ? »
 
Elle se leva et prit deux petits verres et une bouteille de BUSHMILLS. Elle les remplit et en tendit un à Daniel.
 
« A la tienne et au futur ! dit-elle en riant. Allez, continue. »
  
« Les recherches scientifiques que j’ai entreprises vers la fin des années 30, m’ont mené à construire cette machine à voyager dans le temps qui a fonctionné au-delà de mes espérances. En effet, ce que j’ai relaté n’est que la partie visible de l’iceberg.
 
Ayant une fois de plus revêtu ma combinaison verte, je réglais la machine sur près de deux mille ans en arrière. Quand je repris mes esprits, un bout de toile mouillée me recouvrait le front. Une jeune femme me regardait. Elle m’apprit qu’elle m’avait trouvé sans connaissance sur le seuil de sa petite maison, quelque part en Judée. M’entourant de douceur et d’affection, nous finîmes par tomber dans les bras l’un de l’autre et nous fîmes l’amour. Harassé, je commençais à somnoler quand soudain, j’entendis un homme qui venait d’arriver en hurlant avec un air indigné :
« Ciel, ma Marie ! »
« Joseph ? » se récriât-elle en remontant sur elle un drap de lin. « Il m’est apparu ... c’est sûrement un ange ! » continua-t-elle.
Il vociféra : « Non mais tu me prends pour un simple d’esprit ? ».
En toute hâte, je remis ma combinaison et je commençais à disparaître, évitant de peu un coup de rabot que le dit Joseph avait lancé dans ma direction. Comme dans un rêve, j’entendis au loin la voix de l’homme qui faiblissait :
« Mon dieu chérie excuse-moi, tu avais raison ».
 
De retour chez moi, j’étais atterré. Je n’osais plus me replonger dans l’étude des différents évangiles.
 
Je me rappellerai aussi toujours de ce jour du 13 décembre 1973. Ce jour là, je décidais d’aller voir non pas dans le passé, mais dans le futur. J’apparus au beau milieu de la campagne française, au Puy de Lassolas dans le Puy de Dôme.
M’étant mal réceptionné, je me rendis compte qu’en apparaissant, j’étais tombé sur la tête d’un jeune homme qui tomba sans connaissance sous le choc. J’avais mal aux côtes tellement le coup fut violent. Fouillant les poches de celui-ci, il s’avéra qu’il s’appelait Claude VORILHON né le 30 avril 1946 à Vichy et qu’il était journaliste. Quand il se réveilla, ses yeux s’écarquillèrent comme s’il avait vu le messie.
 
Ne pouvant lui révéler que je venais du futur je lui fis croire que j’étais d’une autre planète. Quand il me demanda ce qu’il pouvait faire pour moi et que nous étions à l’époque en pleine guerre, en 1942, je lui tins à peu près ce discours :
« Je suis venu d'un autre système solaire et avec des amis, il y a des années, avons créé toute vie sur terre, scientifiquement, y compris l'homme, à notre image. Vous nous avez confondus avec des dieux. Nous vous avons aimés comme nos propres enfants ( comme j’étais dans le futur, là, je n’ai pas menti ) mais vous avez déformé notre enseignement et l'avez utilisé pour vous battre. Maintenant que vous êtes capables de comprendre qui nous sommes, nous aimerions établir le contact dans une ambassade officielle."
 
- Tu ne veux pas plutôt une piste d’atterrissage ? » me dit-il en se frottant le crâne.
 
- Non, c’est bon ; une ambassade suffira. On viendra quand vous nous inviterez. »
 
Je luis dits cela pour qu’il me foute la paix, et j’ai eu beau lui préciser que nous ne voulions contacter aucune institution, gouvernement, religion ou autre mouvement philosophique et que nous ne viendrons que quand ils auront construit leur ambassade, rien n’y a fait. Quand je suis retourné au cours d’un autre voyage, arrivant vers la fin de l’année 2002, je me rendis compte que non seulement il avait changé de nom ( il s’était fait appeler Râle où Raël enfin un nom dans le genre ) et il avait fondé une sorte de religion internationale. Une religion de plus ; j’étais consterné ! C’est ce jour-là que j’ai décidé de ne plus aller trop loin dans le futur ; je m’attendais à tout.
 
Alors pour me changer les idées et pour rire un peu, j’ai acheté un journal qui montrait le pourcentage des voix du parti communiste aux présidentielles de cette année-là, et je suis retourné dans le passé. J’ai déposé le journal dans la boite aux lettres du domicile parisien d’un ancien dirigeant du parti communiste français quelques années auparavant ; un certain Georges MARCHAIS. Ah oui ! je me rappelle : c’était la première semaine de novembre 1997. Après un autre voyage dans le futur, j’ai appris qu’il avait décédé le 16 novembre suivant, d’une crise cardiaque.
C’est à ce moment que je me suis demandé si le passé influençait le futur, ou l’inverse ?
 
Je laisse cette lettre dans cette pièce que je scellerai dans quelques jours. Je ne sais qui ni quand quelqu’un la trouvera, ni ce qu’il en fera. J’espère simplement quelle ne sera pas retrouvée tant que je serai en vie. Je m’en remets au destin.
  
René BARJAVEL
Nyons, le 27 janvier 1947
 
  
Daniel était abasourdi. « C’est dingue non ? » Il relâcha les pages qui tombèrent sur ses genoux et prit sa tête entre ses mains. Lise s’était emparée du dictionnaire et le feuilletait avec frénésie.
 
Soudain, elle s'écria :
 
« Attends. Voilà ça y est ! Barjavel, René, né en France le 24 Janvier 1911 décédé le 25 Novembre 1985 ; auteur notamment de romans comme « Ravage », ah tiens… « Le voyageur imprudent », « Tarendol », « La nuit des temps », « Les chemins de Katmandou », « Le grand Secret », « Les Dames à la licorne », etc. etc. ; ah ! et aussi un essai en 1976 intitulé « Si j'étais Dieu ! » Apparemment, il a presque réussi. »
  
*          *          *
 
Quelques jours après, Lise revint des commissions. Elle était gaie. Daniel et elle avaient décidé de refermer et de sceller définitivement sous une chape de ciment la salle de contrôle qui risquait de mettre à mal le devenir de la terre. Les travaux devaient commencer la semaine suivante. Elle su qu’il n’en serait rien quand elle aperçu Daniel remontant de la cave, sale, les vêtements déchirés, l’air hagard.
 
« Chérie ! j’ai fait un tour… dans le futur : je crois que j’ai fait une connerie ! »
 
Elle lâcha les commissions qui se répandirent à terre.
 
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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 22:55
Nouvelles

d’outre-mondes

Gilles PILARD

*
à Elisabeth G.
ma complice “ Barjavelienne ”
*
*
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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 22:54

( voilà la réponse )
 
Je ne veux pas par cette étude rallumer les passions fratricides entre nous autres Français et nos « amis » Anglais, mais nous nous devons moralement par ces lignes, démontrer que la fameuse phrase de Shakespeare : « to be or not to be » ( en français : être ou ne pas être ) a été piquée à notre La Fontaine national. De son vrai nom Jean Larivière, il se devait en tant qu’homme « arrivé », de prendre une particule. Par ailleurs Larivière s’est aussi transformé symboliquement en La Fontaine, pour bien affirmer que le personnage en question était aussi arrivé à un âge mûr ; âge où il aspirait au calme et à la sérénité.
Mais ici, la question n’est pas de savoir qu’il ne soit ou pas de Larivière ou de La Fontaine, lui qui d’ailleurs était né comme beaucoup de grands de l’époque, dans le caniveau.
Non ! de savoir si cette étude doit être ou non publiée, là est la question. C’est un problème de conscience, car en voici le tragiquement presque vrai historique.
En effet, on ne le sait pas beaucoup, mais La Fontaine était ami avec Shakespeare. Je parle du vrai Shakespeare, du fils, pas du père lui aussi dramaturge, mais à qui l’on attribue fâcheusement les plus grandes tragédies.
Car suite au scandale qu’il y eut à l’époque, les historiens qui vinrent après ne pouvaient se permettre de faire coïncider la vie de Shakespeare fils et celle de La Fontaine. C’est pour cela que tous les écrits du fils Shakespeare furent attribués au père. Car en voici l’horrible histoire…
Shakespeare fils et son ami La Fontaine entretenaient une correspondance qui date bien avant que ce dernier soit reconnu comme fablier. C’est pourquoi les lettres datant de cette époque sont signées Larivière. - Lettres, qui par un hasard malheureux pour vous cher lecteur ont été brûlées, mais dont j’ai pu avant extraire les lignes qui vont suivre. Cela se tient d’ailleurs avec une telle logique, qu’il n’y a évidemment pas besoin d’en apporter quelque preuve que ce soit. -
Dans cette correspondance donc, La Fontaine se laisse aller à quelques confidences sur la future fable qu’il compte faire paraître en ces termes :
 
« Ce sera une fable qui relatera un dialogue philosophique entre un hêtre et un roseau. Ce dernier qui se plaint de sa fragilité s’exclame à un moment : « que ne suis-je trop petit pour te ressembler ! » L’arbre lui répond : « Hêtre ou ne pas être hêtre, là n’est pas la question. Tu as ta beauté propre, et ta force en tant que plante. » Qu’en pensez-vous cher ami Shakespeare ? »
 
Vous venez de vous rendre compte cher lecteur, du tragique de cet extrait de lettre, et vous vous doutez de la suite. En effet, muni de cette réplique, Shakespeare au lieu de répondre à son ami La Fontaine se sert de l’idée de celui-ci pour compléter la pièce qu’il était en train d’écrire, et en faire le succès que vous connaissez. Pris de vitesse, La Fontaine ne pu évidemment continuer l’histoire qu’il avait prévue. Grand ami de la nature, il voulut changer son histoire de plantes, et la transposer dans le monde des animaux mais manque de pot, le seul qui lui venait à l’esprit alors, était l’abeille.
 
Mais il s’aperçut avec horreur qu’en anglais, abeille se prononce bee. Il fut alors obligé de revenir à son idée première, de changer l’hêtre en chêne et la discussion philosophique avec le roseau prit la tournure météorologique que nous lui connaissons.
Quant à Shakespeare, tourmenté par le remords, ses œuvres futures seront imprégnées de cet esprit de trahison.(1)
 
(1) voir Woody Allen et Ingmar Bergman.
 
- Etude à venir : Shakespeare était-il juif ? ou, de l’influence de la marque de Caïn sur la littérature anglaise. -
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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 22:54
 
Il faisait chaud dans la pièce où Ludovic se trouvait. Il était torse nu, et le ventilateur qui brassait l’air lui apportait assez de fraîcheur pour qu’il n’ait pas envie de faire une pause. Juché sur une échelle, une main sur le haut de celle-ci, un pinceau dans l’autre, il repeignait consciencieusement le plafond de son salon. Il était à la tâche depuis quelques minutes quand la porte d’entrée de son appartement s’ouvrit. Le peu de bruit qu’elle fit, fut couvert par la musique qui sortait de la chaîne hi-fi. L’homme qui venait d’entrer s’avança à pas de loup dans le couloir. Quand il arriva à l’entrée du salon, il s’arrêta, se plaqua contre l’encoignure de la porte, et scruta attentivement Ludovic qui travaillait. Etant certain que ce dernier ne l’avait pas remarqué, il continua sa progression, lentement, à travers la pièce. Ludovic ne se rendit compte de rien quand l’inconnu arriva au pied de l’échelle. Ce dernier avait une expression farouche sur le visage. Cette expression s’accentua quand il prit un des barreaux à deux mains. Il leva son visage et s’exprima d’une voix sourde, d’une voix comme sortie d’outre-tombe, une voix venue du fond des âges, qui pénétra l’esprit de Ludovic et lui glaça le sang, s’infiltrant au plus profond de ses os le laissant paralysé, sa main se crispant sur le pinceau. Une voix dont l’intonation était lourde de menaces, une voix horrible qui disait dans un souffle :
 
« Accroche-toi au pinceau, j’enlève l’échelle ! »
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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 22:53
 
Lundi 04 juin – 17 h 30.
 
En arrivant chez lui, Patrice Garnier trouva un avis recommandé pour une lettre ordinaire. Le lendemain en fin de matinée, il se rendit à la poste, remplit le cahier, et la postière lui remit une large enveloppe en papier kraft. Quand il rentra chez lui, il ne l’ouvrit pas tout de suite car il était presque sûr de son contenu. Il se servit calmement un whisky, retourna au salon devant la table basse et déchira l’enveloppe. Il y avait à l’intérieur quatre photos d’un homme encore assez jeune, de taille athlétique, mais de visage ingrat, que Patrice reconnut aussitôt. Accompagnant les photographies, quelques feuillets dactylographiés situaient le personnage : adresse, habitudes, relations. Patrice l’avait situé dès la première photo. Ce n’était un inconnu ni pour lui, ni pour le grand public. Il s’agissait de Marc Di Angelo, officiellement directeur d’une société d’informatique, ainsi que de plusieurs sociétés immobilières.
Il était par ailleurs réputé pour ses relations intimes avec la pègre régionale, et on murmurait qu’il avait aussi des responsabilités au sein même de l’organisation.
Pourquoi Patrice devait le tuer, la question ne se posait pas. Tuer était son métier, et la somme de 100 000 Euros au bas du contrat s’il l’acceptait, avait de quoi dissiper tout état d’âme.
 
Le numéro de téléphone de son contact était à part dans une petite enveloppe, avec une heure d’appel : sûrement une cabine téléphonique. Il alluma une cigarette et rejeta la tête en arrière. Il avait décidé d’accepter le contrat. C’était un des plus gros de sa carrière, et il se sentait assez solide pour l’accepter. L’argent allait lui permettre de souffler quelques années. Après avoir survolé la fiche de renseignements sur Di Angelo, il sortit prendre l’air. En fin d’après-midi, ses pas le conduisirent au Tom-Typ, à quelques rues de là.
Le bar était déjà éclairé car la nuit commençait à tomber. Derrière le comptoir, Christian l’accueillit en souriant.
 
« Oh, Môssieur de Garnier, comment va ? »
« Kiki d’ella Seyna ! Va bene ? » Ils se serrèrent la main.
« Tu prends l’apéritif biou ? »
« Oui, un whisky ; sec hein ! tu me branches le téléphone s’il te plaît ? »
« Pas de problème »
 
Il décrocha le téléphone, et fit le numéro de son contact. La sonnerie retentit deux fois. Quand son correspondant décrocha, il parla le premier.
 
« Patrice. »
« Vous acceptez ? »
« Affirmatif. Versement habituel ? »
« Cela sera fait demain. Vous avez quinze jours pour régler l’affaire. »
 
Il raccrocha. C’était la procédure habituelle.
Il se rapprocha du comptoir. Les clients commençaient à affluer ; c’était l’heure de l’apéritif.
 
« Qu’est ce que tu prends kiki ? » demanda Patrice.
 
« Vé, un petit pastisson, tiens ! Tu connais la dernière ? Ils ont fait un sondage dans le journal local, et il paraît que les rouges vont reprendre la mairie. »
 
Patrice se mit à rire.
 
« Eux ou les autres, c’est la même chose. Aucune différence ; c’est tous des arrivistes. L’hypocrisie sous un vernis de démocratie… »
 
Ils parlèrent encore quelques minutes, puis Patrice vida son verre et paya les consommations.
 
« Tchao, Kiki d’ella Seyna !
« Tchao biou, à la prochaine. »
 
Il rentra chez lui, et après avoir consulté une dernière fois le dossier, il le brûla avec les photos.
 
*          *          *
 
Le lendemain, en milieu d’après-midi, il se rendit à Toulon afin de repérer les lieux. D’abord, il passa à pied en bas de l’immeuble où Di Angelo avait ses bureaux. Jetant des coups d’œil circulaires, il avisa au loin des immeubles d’où il pouvait se poster. Il s’y rendit. C’était des immeubles en démolition, et la pancarte annonçait le futur emplacement des bureaux de la Sotorex. Patrice sourit. Comble d’ironie, pensa-t-il ; c’était une des sociétés de Di Angelo. Il entra dans l’immeuble en délabrement, et monta au quinzième et dernier étage. La vue était parfaite. A trois cent mètres de là ; l’entrée principale des bureaux de Di Angelo se découpait avec netteté.
Il était 15 h 17 et « l’homme d’affaires », selon les renseignements que Patrice avait de lui, sortait tous les jours vers 15 h 30. Il inspecta les environs avec les jumelles qu’il avait emmené et en déduisit que l’endroit où il se trouvait était le plus indiqué pour ce qu’il avait à faire.
 
15 h 28. Di Angelo était ponctuel. Il sortait de l’immeuble, et une grosse voiture blanche de marque Mercedes vint se garer devant lui. Les deux hommes qui l’accompagnaient descendirent les quelques marches avant lui, et ouvrirent la portière arrière dans laquelle il s’engouffra. Un des deux hommes s’installa à côté de lui, et l’autre monta à l’avant. La voiture démarra aussitôt. Patrice baissa les jumelles. La prochaine fois qu’il reverrait Di Angelo, ce serait dans une lunette de visée.
 
*          *          *
 
Le canon de la grosse carabine de chasse luisait sous la lumière tamisée du salon. Patrice ne faisait pas dans la dentelle : il s’agissait d’une 300 Weatherby magnum Mark V. La télévision était allumée, et déversait par l’intermédiaire des informations, son lot de guerres, de meurtres, et de médiocrité hystérico-politicienne. Après avoir nettoyé l’arme, Patrice la rangea dans la mallette qu’il glissa sous le canapé. Cela faisait deux jours maintenant qu’il avait repéré les lieux, et il avait élaboré minute par minute son plan d’action. Dans sa tête, Di Angelo était mort dix fois. Il avait fixé cet instant pour le lundi suivant. Le téléphone sonna. Quand il décrocha le combiné, il entendit la voix chaude de Séverine. Elle était à Toulon, et voulait savoir ce qu’il devenait. Ils prirent rendez-vous à la Régence pour 16 h 00. Cela tombait bien. Il allait en profiter pour téléphoner de la poste, pour savoir si son compte avait été crédité ; ce serait plus discret d’appeler de Toulon. Il était 13 h 45, et il avait encore le temps de finir les quelques chapitres qu’il lui restait de « La nuit des temps » de Barjavel, commencé deux jours auparavant.
 
Vers 15 h 45, il partit à Toulon. Après avoir pris un café avec Séverine, il se rendit à la poste et téléphona à Zurich. Le compte avait été crédité de 50 000 Euros. Il savait que l’autre moitié serait versée une fois le travail terminé.
Le soir venu, il passa prendre Séverine chez elle, et après avoir dîné à Sanary, ils passèrent le reste du week-end chez lui.
 
*          *          *
 
Lundi 11 juin – 15 h 05.
 
Il pénétra dans l’immeuble vétuste et monta au dernier étage. Arrivé devant l’ouverture de la fenêtre, il posa sa mallette et l’ouvrit.
 
15 h 12. La grosse Weatherby dont le magasin contenait quatre balles Hornady de 110 grains, reposait à l’intérieur capitonné de la mallette. Il prit l’arme, ajusta la lunette de visée, et la reposa. Elle avait l’allure d’une bête monstrueuse, prête à cracher ses quelques grammes de plomb.
 
15 h 17. Il alluma une cigarette sans quitter des yeux l’entrée de l’immeuble de Di Angelo.
 
15 h 25. Il prit la grosse carabine de chasse, l’appuya sur l’ouverture de la fenêtre et attendit, l’œil collé à la lunette.
 
15 h 29. Le chauffeur de Di Angelo sortit, et se dirigea vers la voiture en stationnement.
 
15 h 31. Le P.D.G. flanqué de ses deux gardes du corps descendit l’escalier. Un des gardes fit signe au chauffeur, et la voiture approcha. Le visage de Di Angelo se découpa nettement dans les barres fines de la réticule.
Le doigt de Patrice effleura la détente. Et soudain, ce fut l’enfer. Mais pas pour Marc Di Angelo. L’immeuble où se trouvait Patrice se mit à trembler, le projetant à terre ; l’arme lui échappa des mains. Il commençait à se relever, quand une deuxième secousse fit éclater le mur de la pièce où il se tenait, projetant sur lui des éclats de béton et de plâtre. Il porta les mains à son visage ensanglanté. L’instant d’après, en retirant celles-ci, il vit que tout un pan de l’immeuble s’était effondré, sur une hauteur de quatre étages. La pièce où il se trouvait était à moitié démolie. Quand il releva la tête, ce fut pour voir avec horreur une grosse masse sombre pendue au filin d’une grue qui fonçait sur lui. La masse sombre, frappant pour la troisième fois l’immeuble, finit par emporter la pièce où se trouvait Patrice qui fut enseveli sous les décombres…
 
A quelques centaines de mètres de là, la grosse Mercedes de Di Angelo s’éloignait tranquillement.
 
*          *          *
 
Jeudi 14 juin.
 
« … et une page spéciale dans notre journal d’information du jour. Page spéciale, consacrée aujourd’hui à la rénovation du centre-ville. Sujet d’une actualité brûlante s’il en est, après la découverte hier après-midi du corps d’un inconnu retrouvé défiguré dans les décombres d’un immeuble en démolition, à l’emplacement où s’élèveront les futurs bureaux de la Sotorex. A l’occasion de l’extension de cette société, nous recevons à l’antenne, le P.D.G., monsieur Marc Di Angelo. Il sera notre invité dans notre édition de demain à 13 heures. Il est à présent 13 h et 17 minutes, à l’écoute de Micro 83, et nous retrouvons la suite de nos informations après une page de publicité… »
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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 22:52
 
Guillaume se sentait bien. Il était 08 h 30, et il était assis devant un copieux petit déjeuner qu’il avait installé sur son balcon. Il faisait un temps magnifique en ce début de juillet et la vue de la campagne au loin, lui apportait un peu de calme et de sérénité après une semaine trépidante. Il termina ses œufs au bacon et décida d’aller faire un footing. Après avoir enfilé son survêtement et chaussé ses baskets, il descendit en bas de son bâtiment, et traversa la route qu’il longea en direction du petit bois.
Il allait d’un bon rythme, quand, dans le virage, apparut une voiture qui roulait à vive allure. Soudain, le chauffeur perdit le contrôle de son véhicule et celui-ci se déporta vers le fossé, fauchant Guillaume qui n’eut pas le temps d’esquisser un geste. Il se trouva projeté dans le fossé tandis que la voiture après quelques tonneaux, finit sa course contre un arbre. Guillaume ne sentait plus son corps, et sa vue un instant troublée, se voila, et il plongea dans les ténèbres…
 
*          *          *
 
Il était dans le noir complet ; ne sentant et n’entendant plus rien. Puis, il vit une forme s’avancer vers lui. Il distingua une femme très belle qui lui souriait ; et elle se mit à parler.
 
« Viens là, viens, approche. »
 « Qui es-tu ? »
« Mais, je suis la mort… ta mort. »
« Je ne pensais pas avoir une si belle mort ; enfin, façon de parler, car sous les roues d’une voiture hein, tu aurais pu trouver mieux. »
 
Se ravisant, il ajouta.
 
« Oh, le moment était déjà venu ? »
 
Une voix parvenant de derrière Guillaume cria.
 
« Mais non, mais non. Qu’est-ce que c’est que ce cirque ? C’est pas son jour ! »
 
Guillaume se retourna et vit une femme au visage ingrat, tout de blanc vêtue, et auréolée d’un halo de lumière, s’approcher de lui. La mort étouffa un cri de surprise et implora.
 
« Oh, il était si mignon. Laisse-moi le ! »
« Pas question ; ce n’est pas la première fois que tu me fais le coup. Tu m’as déjà piqué James DEAN et Marilyn. »
« Oui mais toi, tu m’as gardé Elvis plus longtemps que prévu. »
 
Guillaume protesta.
 
« Eh les filles, je n’vous dérange pas non ? D’abord, qui tu es toi ? »
« Mais ta vie, voyons ! Tu ne me reconnais pas ? »
 
Il eu un regard un peu dégoûté.
 
« Ouais ! J’aurais dû m’en douter. »
 
« Oui, bon, ben ça va hein ! Répondit-elle d’un air pincé. Allez viens ! Tu n’as pas que ça à faire. »
 
Puis s’adressant à la mort
 
« Allez, rends moi le. »
« Non ! Répondit-elle en boudant. »
 
Guillaume s’emporta.
 
« Hé, j’ai peut-être mon mot à dire, non ? »
 
Elles se mirent à rire toutes les deux, en cœur.
 
« Ah ah ah ! Il ne manquerait plus que cela que tu puisses disposer de nous comme tu le voudrais. »
« Et en plus d’être mignon, il est drôle ! » dit la mort.
 
Dépité, Guillaume cria.
 
« Puisqu’il en est ainsi, j’en appelle aux dieux ! »
 
Soudain, il y eut comme un grand coup de tonnerre. La vie et la mort s’arrêtèrent de rire, et il se fit une grande clarté. Ils virent qu’ils étaient entourés de plusieurs hommes et femmes assis sur des fauteuils; Guillaume reconnut en eux les dieux. Enfin, pour la plupart; notamment Odin, avec sur chaque épaule un corbeau représentant, l’un la réflexion, et l’autre la mémoire.
 
A côté de lui, un jeune dieu qui jouait négligemment avec un marteau, fit un clin d’œil à Guillaume.
 
« Oh, salut Thor. »
 
« Salut à toi humain. J’aurais préféré que tu viennes à nous en combattant. » dit le dieu de l’orage et de la guerre.
 
« Ben moi aussi, tu sais. Mais je n’y peux rien ; c’est de leur faute à toutes les deux » répondit Guillaume en montrant du doigt la vie et la mort qu’on n’entendait plus.
 
« Silence ! Vous parlerez quand je vous questionnerai. »
Odin avait crié si fort, qu’un de ces corbeaux s’envola de son épaule.
 
« Oui père. » répondit Thor.
 
« Approchez vous deux. »
 
La vie et la mort s’avancèrent vers Odin, penaudes.
 
« J’en ai marre de vos différents à toutes les deux. Mettez-vous d’accord une bonne fois pour toutes. Enfin, puisque nous en sommes là, il va falloir choisir. Mais ma réflexion s’est envolée ; alors c’est toi-même mortel, qui va choisir entre ta vie et ta mort. »
 
Celles-ci protestèrent, et les autres dieux s’étonnèrent. Se tournant vers eux, Odin reprit :
 
« Nous devons bien cette faveur au mortel. Après tout, il croit en nous et à notre époque, ce n’est pas évident depuis la venue de l’acrobate. »
 
( Ici, Odin veut parler de Jésus le Nazaréen dit : « Jésus de Nazareth, fils de Marie et du soi-disant Saint-esprit » ; enfin, ne polémiquons pas par respect pour la mémoire de Joseph… )
 
Les dieux satisfaits, applaudirent.
 
« Vingt dieux ! J’en suis bien content s’écria Guillaume. Oh, - s’excusa-t-il aussitôt - c’est une expression d’en bas. »
 
Odin lui lança un regard paternel, et l’invita d’un geste à continuer.
 
« Bien, toi la vie, combien me reste-t-il de temps en ta compagnie ? »
 
« Quarante ans. »
 
« Mon dieu ! Oh pardon, je blasphème. Mes dieux voulais-je dire. Mais je mourrai donc à 68 ans ? Si tard que cela ? Quelle horreur ! »
 
La mort s’approcha de lui, aguichante.
 
« Alors viens, ne perdons plus de temps chéri. »
 
« Prends garde, dit la vie. Tu sais ce que tu gagnes, mais tu ne sais pas ce que tu perds. Dans quelques mois, j’aurai une compagne pour toi et ma foi, tu ne t’en plaindras pas. N’est-ce-pas Athéna ? »
 
La déesse de la sagesse approuva. Une voix langoureuse se fit entendre à côté d’elle.
 
« Oh oui chéri. Cela ne va pas être triste. »
 
C’était vénus, déesse de l’amour qui venait de parler. Elle passa sa langue sur ses lèvres en un regard appuyé sur Guillaume.
 
« Je t’en prie Vénus, - dit Athéna - reprends-toi. »
 
Vénus, confuse, surprise par cet instant d’égarement, baissa les yeux, et reprit sa sérénité. Apollon et Dionysos commençaient à s’agiter, encourageant la vie. Coupant court à toute discussion, ce fut la voix de Lug, un des dieux nordiques qui s’éleva au-dessus du brouhaha, impérieuse.
 
« Vos gueules les Grecs ! Dépêche-toi de choisir mortel, qu’on en finisse. »
 
Guillaume se gratta la nuque.
 
« Ma foi, c’est difficile de choisir car je vous aime bien quand même l’une et l’autre ; alors je vais couper la poire en deux. J’ai décidé de vivre encore vingt ans. »
 
Et, se tournant vers la mort, il ajouta.
 
« Ne m’en veux pas. Je sais qu’elle n’est pas jolie cette vie, mais c’est vrai qu’elle vaut quand même la peine d’être vécue. Et toi dans vingt ans, tu seras encore plus belle, puisque je t’aurai choisie moi-même.
 
Allez, fais pas la gueule la vie. On a encore quand même vingt ans à passer ensemble. D’ailleurs c’est vrai, quand on aime on a toujours vingt ans. »
 
La vie haussa les épaules, le prit par la main et soupira.
 
« Et en plus il fait de l’esprit. Je vais finir par regretter de le faire revenir à moi. »
 
Elle entraîna Guillaume, qui, se retournant une dernière fois, vit sa mort qui boudait.
 
*          *          *
 
En ouvrant les yeux, Guillaume se rendit compte qu’il était allongé dans le fossé. Il était un peu courbatu, mais ne portait aucune égratignure. Il se releva et se dirigea vers la voiture qui l’avait renversé. Elle était encastrée dans l’arbre et son occupant était encore moins joli à voir. Au premier coup d’œil qu’il jeta sur l’automobiliste, Guillaume vit que celui-ci n’avait pas raté son jour. Il espérait quand même pour l’homme, que la mort devant laquelle il se trouvait à présent, était aussi séduisante que la sienne. C’est avec cette heureuse pensée qu’il continua son footing en sifflotant…
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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 22:51
 
« Les blancs commencent. Vite, en place. »
 
D’où provenait cette voix ? On aurait dit qu’elle sortait d’un haut-parleur. JORDEN ouvrit les yeux et les referma aussitôt. Ce n’était pas possible. Il les rouvrit doucement et se redressa sur son lit. Où était-il ? Il se rendit compte tout d’abord qu’il était nu. Au pied de son lit étaient accrochés un glaive, un casque et une cape noire. Il se leva. Son lit se trouvait sur une plate-forme d’une cinquantaine de mètres carrés. A sa droite et à sa gauche, des plates-formes de couleur noire côtoyaient la sienne. Sur chaque plate-forme, un homme le regardait. Ils étaient nus, casqués et armés avec le même équipement que le sien. Celui de droite le héla :
 
« Hé, le nouveau, dépêche-toi ! »
 
Il regarda autour de lui. Devant lui, sur quelques centaines de mètres carrés, s’étalaient alternativement des plates-formes blanches et noires. Sur le côté droit, il y avait deux hommes armés comme lui, et sur sa gauche, cinq autres tous identiques, qui le regardaient. Au-delà, il n’y avait que le vide, que l’espace. Il eut peur de se retourner, et quand il le fit, il trouva ce qu’il avait craint. Il ne resta tourné que quelques secondes, mais il avait vu. Derrière lui, tout au fond, il y avait une grande construction en pierre. Un peu en retrait, en diagonale, se tenait un cavalier en armure dont le cheval piaffait d’impatience. Dans son dos, un bouffon riait et gesticulait, sautillant sur place. A côté du fou, une femme très belle, à l’air grave, une couronne posée sur la tête. A gauche de la reine, cinquante mètres plus loin, un vieillard couronné au visage dur et impassible regardait dans la direction de JORDEN. A la gauche du roi, à nouveau un fou, un chevalier et une tour, chacun sur une case différente. Un échiquier. Un échiquier géant. JORDEN était le pion d’un échiquier géant.
 
« Non ! » cria-t-il.
 
Le roi interrogea : « que se passe-t-il ? »
 
« Rien sire, répondit le fou c’est un fantassin qui n’est pas prêt ! » et il partit d’un éclat de rire.
 
JORDEN s’élança vers lui, mais au bout de sa case, il se heurta à un mur invisible. Le fou agita son spectre dont les grelots retentirent aux oreilles de JORDEN, accompagnés d’un rire dément. Il fit le tour de sa case, et s’aperçut que les quatre côtés étaient fermés par un mur plus transparent qu’une vitre. Il n’en voyait même pas les recoins. Comme dans un rêve, JORDEN entendit le fantassin de droite lui expliquer qu’il devait s’habiller et s’armer, et qu’il lui était impossible de quitter la case sans la permission du joueur. Le soldat lui expliqua aussi que le fantassin qu’il remplaçait était mort dans la partie de la veille, les noirs ayant perdu la bataille.
 
Une nouvelle partie commençait. Hébété, JORDEN se prépara. En face de lui, à quelques centaines de mètres, des fantassins apparurent. Derrière eux, les mêmes personnages que derrière JORDEN, mais tous habillés de blanc. Et la partie commença. Deux voix sorties du néant s’interpellaient et lançaient des ordres. Les « pièces » avançaient lentement, inexorablement.
 
« B6… B6 » appela une voix.
 
Ayant déjà joué aux échecs, JORDEN se rendit compte qu’il s’agissait de sa case. Il était B6. « B6 en D6 ».Résigné, JORDEN avança de deux cases. Le mur invisible n’était plus là pour l’empêcher d’avancer, mais se reconstituait après son passage. La partie s’accéléra ; et après quelques coups, un cavalier blanc surgit sur la gauche, frappa le fantassin en noir qui se trouvait sur la case voisine. Le fantassin disparut dans les airs, et le cavalier s’approcha au bord de la case.
 
« Encore quelques coups et j’en aurai aussi fini avec toi. »
 
Venant de diagonale, le fou en noir surgit, prenant la place du cavalier qui disparut dans les airs. Le fou s’adressa à JORDEN.
 
« Tu as de la chance que notre maître soit un bon joueur, sinon c’en aurait été fini de toi » ricana-t-il.
 
Au loin, une tour bougea. Le fou s’élança à l’autre bout de l’échiquier et JORDEN vit la tour disparaître au loin, dans les airs.
 
« D6 en E7 »
 
JORDEN se retourna. Il lui sembla qu’on le soulevait, et il retomba dans la case de même couleur que la sienne, sur la droite, occupée par un fantassin en blanc.
 
Instinctivement, il leva son arme et frappa. Le fantassin disparut comme les autres. JORDEN regarda son glaive d’où perlait le sang de l’homme qu’il venait de frapper.
Il se reposa quelques instants quand retentit à nouveau l’ordre d’avancer.
 
« E7 en F7 »
 
Mais non. Non. Il ne voulait pas avancer. S’il avançait, il se trouvait en position d’être pris par le second cavalier qui revenait en arrière. Et il comprit. Le « maître » le sacrifiait pour faire avancer le cavalier adverse pour que ce dernier se trouve en position d’être pris par une tour noire, qui se trouvait à côté, en F8. Une force inconnue le poussa à avancer, malgré sa volonté. Dès qu’il fut dans la case, le cavalier blanc surgit, le transperçant de sa lance.
La vue de JORDEN se voila, et il se sentit soulevé de la case.
 
Quand il reprit ses esprits, il était derrière les « lignes ennemies », prisonnier. Une voix le fit se retourner. C’était celle de son compagnon de droite, au début de la partie.
 
« Si le maître perd, nous mourrons tous. Ici, seuls les prisonniers sont mis à mort. Mais s’il gagne, nous regagnons nos pénates. Décidément, ta case de départ est maudite. »
 
Il se mit à rire. Voyant le visage défait de JORDEN, il ajouta :
 
« N’aie crainte, c’est la fin, regarde ! »
 
A deux cent mètres de là en effet, le roi blanc était cerné, d’une part par un cavalier, d’autre part par un fou, tous deux de couleur noire. La reine n’était plus à ses côtés depuis le milieu de la partie. Le roi blanc paraissait vieilli et fatigué. Il s’écroula tandis qu’une voix venant du néant retentit : « Mat ! »
 
Des pions noirs, une clameur de joie s’éleva. JORDEN sourit, et se sentit transporté dans les airs. Il se retrouva sur son lit, et sombra dans l’inconscience.
 
*          *          *
 
Il se réveilla, le visage inondé de sueur. Autour de lui, les murs étaient familiers ; les tableaux à leur place, les armes avaient disparu et ses vêtements se trouvaient à leur place normale. Il se mit à rire, à rire… Il n’avait donc fait qu’un mauvais cauchemar. Il se redressa sur son lit, s’appuyant sur son bras gauche. Une vive douleur lui cisailla le côté. Il regarda son côté et ses yeux s’écarquillèrent.
Une large plaie béante lui meurtrissait le flanc. Une blessure donnée par… un coup de lance.
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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 22:50
 
- A ceux qui se reconnaîtront, parce qu’ils savent… -
 
 
3537. Quelque part sur la terre :
 
« Là, regardez ! »
 
Le petit groupe d’humains arrêta sa progression. Epuisés, ils virent à quelques centaines de mètres, au milieu de l’étendue désertique qui s’offrait à leurs yeux, un dôme que soutenait une grosse colonne de ferraille de cinq à six mètres de haut. Quand ils se furent rapprochés ils s’aperçurent que la colonne entrait dans la terre, ou plutôt, que celle-ci l’avait recouverte.
 
« Allez chercher le vieil homme » dit celui qui semblait être le chef de la troupe.
 
Deux enfants coururent vers la charrette bâchée qui fermait l’étrange convoi. Ils avaient le corps difforme. La mutation s’était produite à la génération d’après ce que les gens à présent ont appelé le grand soleil, une sorte de cataclysme dont on ne sait plus s’il était naturel ou d’origine scientifique, qui se produisit en 2715. Leur maladie avait d’abord commencé par une malformation des membres et du visage ; et maintenant, depuis quelques années, des taches étaient apparues, formant des croûtes. Ils réveillèrent celui qu’ils appelaient le vieil homme. Celui-ci retira le bandeau qui lui recouvrait les yeux comme beaucoup dans la troupe mettaient pour dormir, car ils n’étaient pas habitués à la constante lumière du jour. En effet, depuis les dix dernières années, il n’avait plus jamais fait nuit sur terre. Ils remontèrent tous trois le convoi, les enfants s’agrippant aux lambeaux de vêtements du vieil homme.
Une fois arrivés devant le chef, celui-ci sans un mot lui montra du doigt l’étrange construction.
Le vieil homme se frotta les yeux et poussa une exclamation :
 
« Le coffre, le coffre ! » cria-t-il plus qu’il ne le demanda.
 
On apporta une grosse malle en aluminium, poussiéreuse et sale. Il l’ouvrit et en retira un gros livre. Feuilletant fébrilement les pages, il s’arrêta devant une photo représentant un immense édifice. La pointe de la construction tout en fer, se terminait par le dôme qu’ils avaient devant les yeux. Sous la photo, une inscription : La tour Eiffel. H 300 m. Paris.
 
Ils s’arrêtèrent quelques heures pour se reposer. Autour du vieil homme, le groupe s’était rassemblé pour écouter les histoires d’avant le grand soleil. Les enfants s’étaient assis devant, immobiles. Sur leurs visages difformes aux taches brunâtres, seuls les yeux avaient conservé un semblant de vie. Le vieil homme parla.
 
« Mon père m’avait raconté une étrange histoire se passant quelques années avant le cataclysme. J’avais alors une dizaine d’années, mais elle me marqua profondément, car beaucoup en parlaient à l’époque. On disait que dans les années 80, des êtres exceptionnels s’étaient rencontrés. Oh pas dans le sens où ils étaient connus, importants sur les plans philosophiques ou scientifiques, non. Mais exceptionnels de par leur valeur, leur éthique. Ils avaient ce que peu de leurs contemporains avaient alors : ils portaient en eux la liberté. La liberté, ce dépassement de soit, l’élévation spirituelle au-dessus de cet univers matérialisme où s’abandonnaient les masses anesthésiées, engluées dans une vie insipide.
D’horizons socialement différents, ils avaient entre-eux un point commun de parenté, ou d’amitié. Dans leurs discussions, il y avait une telle osmose, qu’ils se comprenaient parfois à demi mots, d’un regard, d’un geste. Une telle « communion » entre ces êtres forçait l’admiration de leur entourage. Rien ne laissait supposer alors, aux regards des gens qui les entouraient, ce qui allait se passer.
Car ils disparurent tous, plus ou moins discrètement, suivant qu’ils avaient un travail, des occupations plus ou moins publiques. Il y eut en tout une vingtaine de disparitions le même jour. Quelques temps après, non loin du site de Stonehenge, les corps des disparus furent retrouvés. C’était le 22 juin 2090, le lendemain du solstice d’été. Pendant la nuit, une vive lumière aperçue quelques instants par les gens des villages proches avaient intrigué ceux-ci. C’est le lendemain qu’ils découvrirent les corps. Ils étaient tous morts, mais sur leurs visages se reflétait une expression de calme, de sérénité et de plénitude.
Je ne sais plus pourquoi, mais certains des anciens d’alors les ont appelés : les élus. »
 
Le vieil homme s’arrêta de parler, et à travers la poussière grise leva les yeux vers un soleil jamais recouvert par la nuit.
 
 
3537. Quelque part dans l’espace temps :
 
«  Cela fait paraît-il plus de mille années terrestres que nous sommes partis. Mais qu’importe ici le temps ! »
 
Ils étaient tous là ; Karin qui venait de parler se retourna vers le groupe. Il y avait Renaud, Sabine, Francis, Martine, et quelques autres ; tous de la même race. Les vingt de Stonehenge : les élus.
Oui, qu’importait le temps dans cette dimension. Ils attendaient que cela soit fini « en bas » pour y jeter à nouveau les bases d’une évolution plus saine. Ils se regardèrent, et se trouvèrent beaux. Beaux comme… des Dieux.
 * 
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